Le myélome multiple est un cancer qui concerne chaque année 4 000 nouveaux patients en France. Peu connue, cette maladie de la moelle osseuse est due à l’accumulation anormale d’un type de globules blancs, les plasmocytes. On parle indifféremment de myélome multiple, de maladie de Kahler ou encore de myélome.
Réalisé grâce au concours du Professeur Hervé Avet-Loiseau, médecin à l’Institut universitaire du cancer de Toulouse et du Docteur Benoît Tessoulin, médecin au centre hospitalier de Nantes.
La moelle osseuse est une substance logée à l’intérieur de l’os ; chez l’adulte, on en trouve principalement dans les os plats, à savoir le sternum, les côtes, les vertèbres et les os du bassin. Elle fabrique chaque jour des milliards de cellules appelées cellules souches hématopoïétiques qui donnent naissance aux différentes cellules sanguines. Cette production continue, selon un processus appelé hématopoïèse, permet de remplacer en permanence les cellules sanguines détruites dans notre corps par de nouvelles cellules.
En savoir plus sur les myélomes multiples et la moelle osseuse
Le myélome multiple est à l’origine de différents symptômes selon le stade de son évolution et selon les patients. Le plus souvent, les personnes souffrent de douleurs osseuses ou de fractures. Parfois il n’y a pas de signe révélateur et seuls des résultats anormaux à l’issue d’une analyse sanguine de routine peuvent alerter le médecin et l’inciter à prescrire d’autres examens.
Le myélome est une maladie cancéreuse complexe qui peut nécessiter une prise en charge sur plusieurs années ; le patient est ainsi amené à vivre au quotidien avec la maladie, ses symptômes et les effets secondaires des traitements. L’équipe soignante peut alors être l’un des principaux interlocuteurs du patient.
La grande majorité des patients atteints d’un myélome doit faire face à la douleur, causée par les troubles osseux et les effets secondaires des traitements. La douleur agit à la fois sur le physique et sur le psychisme.
Depuis plus de dix ans, d’importants progrès ont permis de mieux comprendre la maladie, d’améliorer les traitements et la survie des patients atteints de myélomes. Aujourd’hui, environ 10 à 15 % des patients, dits à « haut risque », n’ont pas encore tiré bénéfice de ces avancées. Les efforts et espoirs de la recherche portent tout particulièrement sur ces patients.