Première cause de mortalité en France, les cancers se développent à partir de cellules anormales qui se multiplient de manière incontrôlée au détriment de l’organisme.
Ce dossier a bénéficié du concours du Professeur Nicolas Penel, oncologue médical et chef du département de cancérologie générale du Centre Oscar Lambret (CLCC).
Chaque individu est constitué d’environ 50 000 milliards de cellules organisées en sous-ensembles structurés pour assurer une fonction, appelés tissus (tissu conjonctif, épithélial, nerveux, musculaire, adipeux…) qui forment eux-mêmes des organes (coeur, cerveau, poumon, peau…).
Au sein de chaque organe, des milliards de cellules assument donc des fonctions très diverses, propres au tissu auquel elles appartiennent (production d’enzymes digestives, contraction musculaire, conduction de messages nerveux…). D’autres se multiplient (par division cellulaire), et certaines meurent, de façon programmée.
Dans un tissu donné, les cellules se divisent, meurent, ou assurent leur fonction sans se diviser, parce qu’elles captent des signaux et expriment certains gènes qui les poussent dans une direction plus que dans une autre.
Pour que la régulation très fine du processus de division cellulaire soit assurée, les cellules comptent sur la bonne fonctionnalité des protéines qu’elles produisent et qui sont les opératrices de ces processus. En amont, c’est donc l’intégrité des gènes, qui sont les plans de fabrication des protéines, qui est cruciale. Or, sous l’effet du temps, d’agressions extérieures (alcool, tabac, soleil, virus, radiations…), ou encore du fait de prédispositions génétiques, des altérations peuvent survenir sur l’ADN, molécule qui porte l’ensemble du patrimoine génétique. Heureusement, les cellules possèdent des systèmes de réparation qui permettent de repérer et de corriger ces anomalies.
Le cancer est la première cause de mortalité chez l'homme et la deuxième chez la femme.
En 2018, on estime que 382 000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France.
On estime que 3,8 millions de personnes vivent en France aujourd'hui avec un diagnostic de cancer.
Dans le monde, le cancer constitue la deuxième cause de décès avec près de 10 millions de morts par an.
La prévention a pour objectif de réduire la fréquence ou la gravité de certains cancers, en évitant leur survenue ou en les détectant précocement. Aujourd’hui on estime que 40 % des cancers pourraient être évités par une prévention optimale des expositions à risque. Modifier certaines habitudes, éviter certaines expositions, les vaccinations disponibles permettent de réduire le risque de développer un cancer.
Le dépistage permet de détecter les cancers au plus tôt, afin de les prendre en charge le plus efficacement possible.
En France, trois dépistages sont organisés par les pouvoirs publics pour : le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du col de l’utérus. Ils consistent à inviter à une action de dépistage les personnes appartenant à la tranche d’âge dans laquelle la maladie est la plus fréquente. Cela consiste à réaliser un ou plusieurs examens de façon régulière afin de détecter un cancer le plus tôt possible, à un stade où la prise en charge offrira les meilleurs résultats possibles. Il permet dans certains cas de repérer aussi des lésions précancéreuses, c’est-à-dire des anomalies bénignes susceptibles de devenir cancéreuses sans traitement. Pour les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer ou se sachant porteuses d’une anomalie génétique prédisposant à un cancer, la nature et la fréquence des examens sont différentes et adaptées à l’histoire familiale ou à la nature de l’anomalie génétique identifiée.
Le diagnostic d’un cancer nécessite la réalisation de plusieurs examens cliniques, biologiques et d’imagerie. L’ensemble de ces examens permet de proposer au patient la stratégie thérapeutique la plus adaptée à son cas.
Les examens de diagnostic du cancer ont pour objectif de confirmer la présence de la maladie chez un patient présentant des symptômes évocateurs ou un résultat positif à un test de dépistage. Différents types d’examens peuvent être pratiqués : examens cliniques, biologiques ou d’imagerie.
En cas de cancer avéré, ce bilan permet de caractériser le degré d’évolution et la sévérité de la maladie. Toutes ces données sont nécessaires pour déterminer quel sera le meilleur traitement à proposer au malade.
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Associations, sites Internet, lignes téléphoniques peuvent être sollicités à tout moment de la prise en charge pour un soutien et des conseils juridiques, psychologiques, etc. ou bien pour comprendre et faire face à la maladie.