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Projet soutenu

Comprendre l’évolution des leucémies aiguës lymphoblastiques T au sein de la moelle osseuse

Trois axes de recherche pour un projet destiné à savoir comment l’environnement de la moelle osseuse favorise la prolifération des cellules de leucémies aiguës lymphoblastiques T et leur résistance à la chimiothérapie.

L’équipe de Françoise Pflumio, responsable du Laboratoire des cellules Souches Hématopoïétiques et Leucémies au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (Unité mixte de recherche Inserm/CEA UMR967, Fontenay-aux-Roses) s’intéresse aux leucémies aiguës lymphoblastiques T. L’objectif de l’équipe est de décrire et comprendre les interactions entre les cellules tumorales et la moelle osseuse dans laquelle elles s’accumulent et qui semble constituer un environnement bénéfique au développement tumoral.

Contexte et objectif du projet

Les leucémies aiguës lymphoblastiques sont des cancers rares du sang qui touchent enfants et adultes. Si le pronostic est bon chez les premiers avec un taux de survie à 5 ans de 90 %, seuls 40 à 50 % des adultes sont en vie 5 ans après la maladie. L’équipe de Françoise Pflumio, responsable du Laboratoire cellules Souches Hématopoïétiques et Leucémies (LSHL) dans l’UMR967 INSERM/CEA, s’intéresse particulièrement aux leucémies aiguës lymphoblastiques T caractérisées par une production dérégulée de lymphocytes T immatures à partir du thymus (organe située dans la partie supérieure du thorax, jouant un rôle majeur dans la fabrication des lymphocytes T). Ces cellules leucémiques migrent ensuite dans le sang et s’accumulent en grande quantité dans la moelle osseuse. On sait aujourd’hui que cet environnement est bénéfique au développement de la tumeur et peut lui apporter des ressources pour résister à la chimiothérapie. Les chercheurs vont donc étudier de plus près la relation entre ces cellules cancéreuses et leur environnement.

Pour cela, ils travaillent avec des souris dans lesquelles ils greffent des cellules tumorales humaines de patients atteints de leucémie aiguë lymphoblastique T. Avec ces modèles, ils rechercheront les facteurs présents dans la moelle osseuse qui pourraient contribuer à la croissance tumorale, et notamment ceux liés à l’inflammation. Des travaux précédents de cette équipe ont par exemple montré que la croissance des cellules leucémiques est stimulée par des molécules pro-inflammatoires (notamment l’interleukine 18) présentes dans la moelle osseuse. Les chercheurs souhaitent aujourd’hui identifier plus de facteurs, étudier leur mécanisme d’action et essayer de contrôler l’interaction entre ces facteurs et les cellules tumorales pour trouver de nouvelles cibles thérapeutiques.

Une autre partie du projet consiste à étudier plus spécifiquement le lien entre les cellules tumorales et les différents territoires qui constituent la moelle osseuse. Celle-ci est en effet constituée d’une grande diversité de cellules : cellules sanguines, cellules de constitution de l’os ou encore adipocytes (responsables du stockage de la graisse). Selon la localisation et l’âge du patient, la moelle osseuse est de couleur rouge si les cellules sanguines y sont majoritaires, ou jaune si les adipocytes sont plus nombreux. Or, les chercheurs ont constaté que les leucémies progressent plus lentement dans les territoires jaunes que dans les régions dîtes « rouges ». Ils ont montré que dans cet environnement gras, les cellules tumorales sont dans un état de repos et sont aussi plus résistantes aux chimiothérapies. Les chercheurs veulent donc savoir si cet état de repos a un lien avec la présence des adipocytes ou encore avec la vascularisation de cette région, plus faible que dans les zones rouges, ce qui réduirait l’apport en oxygène. Néanmoins, ces deux premiers volets utilisent des modèles de souris dont la moelle osseuse pourrait ne pas être compatible avec les cellules tumorales humaines. Pour résoudre ce problème, les chercheurs proposent de développer un modèle de souris présentant une moelle osseuse dite « humanisée » afin d’y greffer ensuite les cellules cancéreuses de patients et ainsi d’être au plus près de la physiologie humaine. Ce modèle servirait par ailleurs à d’autres équipes travaillant sur des formes différentes de leucémies.

Le porteur du projet

Le porteur du projet est Françoise Pflumio, Directrice de recherche à l’INSERM et responsable du Laboratoire des cellules Souches Hématopoïétiques et Leucémies dans l’Unité Mixte de Recherche INSERM/CEA UMR967, localisé sur le site de Fontenay-aux-Roses du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives. Elle dirige une quinzaine de personnes, dont des chercheurs et maitres de conférences, doctorants, ingénieurs, techniciens. Ensemble, ils travaillent sur les différents aspects du projet. L’équipe entretient des liens étroits avec des médecins des hôpitaux franciliens Armand Trousseau, Robert Debré ou Gustave Roussy qui partagent leur expertise clinique et fournissent des cellules de patients nécessaires aux travaux en cours. L’équipe participe au réseau MAPPY-ACT et au réseau CONECT-AML qui s’intéressent aux leucémies de l’enfant, au diagnostic et à la rechute.

Notre soutien

Nous soutenons ce projet pendant trois ans à hauteur de 322 000 euros.


A. R.


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