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Projet soutenu

Étudier l’impact du tissu graisseux situé autour de la prostate sur la progression du cancer touchant cet organe

Environ un quart des hommes atteints d’un cancer de la prostate présentent des amas graisseux en excès autour de cette glande, indépendamment d’un surpoids, ce qui favorise l’agressivité du cancer. Catherine Muller-Staumont et son équipe, à l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale (IPBS) de Toulouse, tentent de comprendre comment ces amas graisseux en excès se forment, pourquoi, et par quels mécanismes ils interagissent avec le tissu tumoral dans l’espoir de développer de nouveaux médicaments. En 2016, nous avons choisi de soutenir ce projet pour trois ans à hauteur de 363 000 euros.

Contexte et objectif du projet

L’équipe de Catherine Muller-Staumont à l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale (IPBS) de Toulouse, travaille sur les interactions entre tissus graisseux et cancers. Elle a déjà montré, chez des sujets atteints d’obésité sévère, que le tissu adipeux autour de la prostate, modifié par l’obésité favorise l’agressivité de ce cancer en secrétant des substances qui attirent et nourrissent les cellules tumorales provenant de la glande prostatique. Cela facilite la dissémination de ces cellules dans le reste de l’organisme. Plus récemment, en travaillant cette fois chez des sujets non obèses, elle a constaté qu’environ un quart des individus minces atteints de cancer de la prostate présentent également des amas graisseux en excès autour de la prostate, indépendamment de la masse corporelle et alors que les autres dépôts graisseux de l’organisme sont normaux. Là encore, cette présence est associée à une plus grande sévérité du cancer.

Comment expliquer l’apparition de ces amas graisseux périprostatiques en excès chez les sujets non obèses ? Quels mécanismes augmentent l’agressivité du cancer ? S’agit-il des mêmes qu’en cas d’obésité ? C’est à ces questions que Catherine Muller-Staumont souhaite répondre, dans le but d’améliorer la prise en charge précoce des patients concernés et afin de développer de nouvelles thérapeutiques pour réduire le risque de métastase chez ces personnes. Pour cela, son équipe analyse des tissus graisseux provenant d’échantillons issus de prostatectomies de patients opérés pour un cancer de la prostate. L’équipe a récupéré environ 250 échantillons et effectue une analyse cellulaire (apparence, nombre et type des cellules) et une analyse moléculaire (analyse de l’ensemble des ARN de ces cellules, reflétant les gènes exprimés, et des protéines) de ces échantillons de tissu graisseux périprostatique.

Déjà des résultats

Initié en 2016, ce projet est déjà relativement abouti. Les chercheurs ont, en effet, découvert que les amas graisseux présents en excès chez les sujets minces sont différents de ceux des sujets obèses avec, en particulier, l’absence d’inflammation.

 

La formation de ces amas semble liée à des anomalies de la matrice extra-cellulaire, le « ciment » formé de fibres de collagène qui maintient les cellules entre elles. Les fibres sont moins bien interconnectées, plus courtes, le réseau est plus lâche et cela entraine une expansion du tissu graisseux. Ce phénomène provoque la libération de nombreux petits fragments de collagène appelés matrikines, des molécules actives qui pourraient avoir un effet sur les cellules environnantes. L’équipe doit encore vérifier si, comme elle le croit, ces matrikines sont impliquées dans le recrutement et la croissance de cellules cancéreuses en dehors de la glande prostatique.

Le porteur du projet

Ce projet est coordonné par le Pr Catherine Muller-Staumont, médecin hématologue de formation, et responsable de l’équipe de recherche « Microenvironnement, Cancer et Adipocytes » à l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale (IPBS) de Toulouse. Cet institut IPBS est dédié à l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques et au développement de traitements innovants dans le cancer et les maladies infectieuses, notamment la tuberculose. Son équipe s’intéresse au lien entre tissu adipeux, obésité et cancer. Elle étudie notamment les interactions entre le tissu adipeux et le cancer de la prostate mais aussi le cancer du sein. Son équipe compte environ 12 personnes dont plusieurs médecins. Pour ce projet, elle a collaboré avec des radiologues, chirurgiens-urologues et anatomopathologistes du CHU et de l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse ainsi que deux équipes de l’Institut des Maladies Métaboliques et Cardiovasculaires (I2MC) à Toulouse qui ont apporté leur expertise sur le tissu adipeux ; celle du Pr Philippe Valet, Équipe « Sécrétions adipocytaires, obésités et pathologies associées » et d’Anne Bouloumié Diehl Équipe « Microenvironnement du Tissu Adipeux ».

Notre soutien

Nous soutenons ce projet depuis 2016 et pour une durée de trois ans à hauteur de 363 000 euros. Il a été sélectionné dans le cadre de notre appel à projets récurrents « Programme labellisé Fondation ARC ».


A. R.