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Les cancers de l'endomètre

Cancers de l'endomètre : les facteurs de risque

Le cancer de l’endomètre survient généralement chez des femmes ménopausées âgées de 55 à 70 ans. Les facteurs de risque sont multiples : les principaux sont hormonaux, génétiques ou métaboliques (obésité, hypertension).

L’âge et le poids

Parmi les facteurs de risque les plus importants, on peut citer l’âge et l’obésité éventuellement associée à un diabète, une hypertension ou un syndrome des ovaires polykystiques. Aux États-Unis, 57 % des cancers de l’endomètre sont imputables à l’obésité et on estime qu’une femme de poids normal a un risque de 3 % de développer ce cancer au cours de sa vie mais que ce risque augmente de 50 % pour chaque augmentation de cinq points de l’indice de masse corporelle 3.


La prédisposition génétique

Le cancer de l’endomètre peut également être lié à une prédisposition génétique. Ainsi, le syndrome de Lynch (ou syndrome HNPCC pour Hereditary Non-Polyposis Colorectal Cancer ou Cancer colorectal héréditaire sans polypose) est une prédisposition génétique héréditaire qui augmente le risque de développer un cancer colorectal, un cancer de l’endomètre (avec un risque de 40 à 60 % au cours de la vie) et plus rarement de l’ovaire. Le cancer de l’endomètre dans ce contexte se déclare souvent plus tôt, avec la moitié des cas survenant avant 48 ans. Une histoire familiale ou personnelle de cancer du côlon et un jeune âge au diagnostic du cancer de l’endomètre peut laisser suspecter un syndrome de Lynch. Il est alors conseillé de solliciter une consultation d’oncogénétique . Ces consultations permettent d’infirmer ou de confirmer la présence de mutations génétiques connues (notamment celles associées au syndrome de Lynch). Cette information permet alors de mettre en place un suivi médical spécifique permettant de prévenir le développement d’un cancer du côlon et de proposer un même examen aux autres membres de sa famille.


L’imprégnation hormonale

Enfin, des facteurs gynécologiques sont associés au risque de développer un cancer de l’endomètre, comme la survenue des règles de façon précoce, le fait de ne pas avoir eu de grossesse ou encore la ménopause tardive.

Certains traitements sont également incriminés. C’est le cas du tamoxifène, un traitement anti-oestrogénique indiqué dans le cancer du sein, qui double le risque de cancer de l’endomètre et même le quadruple en cas d’utilisation prolongée plus de 5 ans. Une surveillance gynécologique attentive est donc nécessaire.

Certains traitements hormonaux de la ménopause (THM) prescrits pour atténuer les effets indésirables liés à la ménopause peuvent également augmenter le risque de cancer de l’endomètre : les oestrogènes augmentent ce risque mais la progestérone utilisée selon les bonnes modalités le diminue considérablement en inhibant les effets des oestrogènes. C’est pourquoi les THM proposés associent généralement les deux hormones (oestrogène et progestérone). 

Concernant les pilules contraceptives, l’effet de la progestérone surpassant la dose d’oestrogènes, elles seraient plutôt protectrices.

Bon à savoir !

L’endométriose, maladie gynécologique fréquente qui concerne une femme sur dix et correspond à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus, n’augmente pas le risque de cancer de l’endomètre mais a été associée à un léger sur-risque de cancer des ovaires.


3. Karen H. Lu et al, Endometrial Cancer, NEJM

Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Dr Marie-Aude Le Frère-Belda, anatomopathologiste à l’Hôpital Européen Georges-Pompidou (Paris).