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Les cancers colorectaux

Qu'est-ce qu'un cancer colorectal ?

Le côlon et le rectum font partie du tube digestif. Ils ont pour fonction de terminer la digestion puis d’évacuer les selles. Les cancers colorectaux regroupent toutes les tumeurs pouvant se développer sur l’une de ces deux parties du corps.

Que sont le côlon et le rectum ?

Système digestif
Représentation du système digestif
© Sophie Jacopin

Aussi appelé « gros intestin », le côlon prolonge l’intestin grêle et constitue la partie terminale du tube digestif. Cet organe long d’1,5 mètre débute par le cæcum où se trouve également l’appendice. Il est divisé en quatre zones principales définies par leur orientation : ascendant, transverse, descendant, sigmoïde. Autrement dit, le côlon « monte » d’abord sur le côté droit de l’abdomen, puis passe de droite à gauche au niveau du nombril, puis « descend » le long du flanc gauche. Sa partie terminale est appelée sigmoïde. Il se prolonge par le rectum, puis par l’anus. 

La paroi du côlon est formée de quatre couches de cellules assurant des fonctions différentes. De l’intérieur vers l’extérieur du côlon, on trouve :

  • la muqueuse, qui a principalement un rôle d’absorption des nutriments et de l’eau présents dans la matière en digestion ;
  • la sous-muqueuse, qui comporte de nombreux vaisseaux sanguins et vaisseaux lymphatiques ;
  • la musculeuse, qui assure les contractions de l’intestin nécessaires à la progression de son contenu ;
  • la séreuse, qui est le revêtement extérieur du côlon. Elle est absente au niveau du rectum.

La paroi interne des intestins forme des replis microscopiques qui facilitent l’absorption de l’eau et des nutriments. Cette alternance de villosités et de cryptes, au sein desquelles se retrouvent différentes glandes (glandes à mucus, glandes de Lieberkühn…), lui donne un aspect « en brosse ». Le mucus facilite le déplacement des selles dans le côlon et le rectum.

Les matières fécales contenant les résidus de la digestion sont acheminées jusqu’à l’ampoule rectale qui joue un rôle de réservoir. La retenue des selles est assurée par un muscle, le sphincter anal.

Les cancers colorectaux en chiffres

En 2018, plus de 43 300 cancers colorectaux ont été diagnostiqués en France. Il s’agit du troisième cancer le plus fréquent chez l’homme (après les cancers de la prostate et du poumon) et le deuxième chez la femme (après le cancer du sein). Il a entraîné un peu plus de 17 000 décès.

 

L’incidence et la mortalité des cancers colorectaux ont diminué depuis une trentaine d’années. Cette évolution favorable semble liée à l’amélioration du dépistage de la maladie, donc à la mise en place de traitements plus précoces1. Les chances de guérison du cancer colorectal sont en effet directement corrélées à son stade de progression au diagnostic : lorsque le cancer est localisé, les patients ont 90 % de chances de survie cinq ans ou plus après la maladie, mais seulement 13 % lorsqu’il a atteint le stade métastatique. La survie des patients atteints d’un cancer colorectal en France est parmi les plus élevée en Europe et dans le monde.

 

(1)Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018 – Étude à partir des registres des cancers du Réseau FRANCIM. Synthèse, juillet 2019.


Des polypes aux tumeurs colorectales

Les cancers colorectaux prennent naissance au niveau de la muqueuse qui tapisse l’intérieur du côlon ou du rectum. Il s’agit dans la majorité des cas d’un adénocarcinome issu de la transformation maligne d’un polype intestinal.

Le polype, une tumeur bénigne qui peut évoluer

Les cancers colorectaux se développe dans 80 % des cas2 à partir d’une tumeur bénigne non cancéreuse apparaissant sur la muqueuse du colon, que l’on appelle polype adénomateux, adénome ou plus simplement « polype ». Les polypes sont fréquents et la plupart du temps sans gravité. Cependant, dans 2 à 3 % des cas, ils évoluent en 5 à 10 ans vers une tumeur cancéreuse. Plus un polype est volumineux et/ou plus il y a de polypes dans l’intestin, plus le risque de transformation maligne est élevé. Il est donc important de dépister et retirer les adénomes le plus précocement possible afin d’éviter le risque d’évolution vers un cancer.

La tumeur colorectale : l'adénocarcinome

Les cancers colorectaux concernent pour 2/3 d’entre eux le côlon, pour 1/3 le rectum. Dans leur grande majorité (70 %), les tumeurs du côlon se développent sur le sigmoïde. L’adénocarcinome est la forme la plus fréquente des cancers colorectaux (95 % des cas). Il existe deux types principaux d’adénocarcinome :

  • L’adénocarcinome lieberkühnien, qui prend naissance dans les glandes de Lieberkühn de la muqueuse colique (85 % des cas) ;
  • L’adénocarcinome mucineux, autrement dit contenant une grande quantité de mucus (10 % des cas).

Les 5 % restants correspondent à des cancers très rares.

Le saviez-vous ?

Dans 5 % des cas, les cancers colorectaux se développent à partir d’autres types de cellules que celles à l’origine de l’adénocarcinome. On parle de : 

  • tumeurs carcinoïdes quand elles se développent à partir de cellules nerveuses digestives ;
  • mélanomes quand le cancer apparaît à partir d’un mélanocyte du canal anal ;
  • lymphomes quand les cellules cancéreuses se forment dans un ganglion lymphatique.

Ces cancers rares relèvent d’une prise en charge spécifique qui ne sera pas abordée dans cette brochure dédiée aux adénocarcinomes.

L’évolution du cancer colorectal

On distingue différents stades de cancer colorectal en fonction de l’évolution de la tumeur. On parle ainsi de :

  • cancer in situ lorsque la tumeur reste localisée au niveau de la muqueuse interne de la paroi intestinale ;
  • cancer invasif lorsque la tumeur a progressé vers la couche sous-muqueuse ;
  • cancer métastasé ou métastatique lorsque des cellules malignes issues de la tumeur colorectale se sont disséminées en empruntant la circulation sanguine et lymphatique et se sont implantées dans les ganglions à proximité ou dans des organes distants comme le foie ou le poumon.

Ce dossier a bénéficié du concours du Dr Maximilien Héran, oncologue médical à l'Hôpital Saint-Antoine, Paris.