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Les cancers colorectaux

Cancers colorectaux : facteurs de risque et facteurs protecteurs

Comme beaucoup de cancers, les cancers colorectaux sont favorisés par la coexistence de plusieurs facteurs de risque chez une même personne. Si certains d’entre eux comme l’âge, l’hérédité et la génétique ne sont pas modifiables, les plus importants sont liés à notre mode de vie.

L’avancée en âge

Les cancers colorectaux sont des cancers dont la fréquence augmente avec l’âge. Chez l’homme comme chez la femme, le risque de la maladie commence à s’élever à partir de 50 ans. L’âge moyen de survenue d’un cancer colorectal est de 71 ans chez l’homme et de 75 ans chez la femme.

 

Le mode de vie3

Le régime alimentaire

Les facteurs de risque de cancer colorectal liés à l’alimentation sont les plus étudiés, donc les mieux connus des facteurs de risque de la maladie. Les connaissances scientifiques acquises sur le rôle prépondérant de l’alimentation dans les cancers colorectaux ont permis de déterminer comment celle-ci pouvait augmenter ou diminuer le risque de ce cancer. 

Aujourd’hui, les recherches s’accordent sur le fait que la consommation de viande rouge (en particulier de boeuf), de viande transformée (par salaison, fumage…) et de charcuterie augmente le risque de cancers colorectaux. Elle ne devrait pas dépasser 500 g de viandes hors volailles – ce qui est pourtant le cas de 40 % des hommes en France – et 150 g de charcuterie par semaine. On estime qu’en 2015, 5 600 cas de cancers colorectaux pouvaient être attribués à la consommation de charcuterie. Plus largement, une alimentation riche en calories, riche en graisses et pauvre en fibres est associée à une augmentation du risque de cancer colorectal.

À l’inverse, les fibres contenues dans les céréales complètes diminuent le risque de cancers colorectaux, tout comme les produits laitiers, grâce au calcium qu’ils contiennent. Enfin, les études suggèrent que les légumes (non féculents) et les fruits, le poisson, les aliments contenant de la vitamine C et les aliments contenant de la vitamine D (poissons gras, champignons, lait…) auraient également un effet protecteur.

L'exposition à l'amiante

Plusieurs études suggèrent une association entre une exposition à l’amiante en milieu professionnel et la survenue de cancer colorectal, en particulier de cancer du côlon. L’augmentation du risque est plus importante si l’exposition s’est prolongée sur de nombreuses années4.

Le surpoids et l'obésité

Le risque de cancer du côlon augmente régulièrement à partir du surpoids (IMC supérieur à 25 kg/m2). Il s’élève encore davantage en cas d’obésité (IMC supérieur à 30 kg/m2). Il est entendu que la part de graisse du corps compte plus que l’IMC, qui peut être élevé chez des sportifs. La présence d’une adiposité abdominale (sur le ventre) augmente ainsi également le risque.

La sédentarité et l'activité physique

Un comportement sédentaire avec de longues stations assises est également un facteur de risque établi de cancer du côlon. À l’inverse, la pratique d’une activité physique diminue le risque de cancer du côlon : jusqu’à 40 à 50 % par rapport aux personnes sédentaires, en fonction de la régularité et de l’intensité de l’effort, une activité légère apportant déjà des bénéfices. La sédentarité ou l’activité physique ne semble cependant pas avoir d’impact sur le cancer du rectum.

La consommation d'alcool et le tabagisme

La consommation d’alcool augmente le risque de cancer colorectal à partir de 2 verres par jour, en particulier chez les hommes, et d’autant plus qu’elle est ancienne. Le vin, la bière ou les alcools forts sont concernés de la même manière. Le tabagisme augmente modérément le risque de cancer colorectal, en particulier de cancer du rectum. Le risque est plus élevé chez les gros fumeurs et les fumeurs de longue date.

 

Les facteurs familiaux et génétiques

Dans 15 % des cas, le cancer colorectal apparaît sur un terrain familial prédisposé. Le risque est plus élevé lorsqu’un ou plusieurs parents du premier degré (père, mère, frère ou soeur) ont été concernés par la maladie, notamment avant l’âge de 50 ans. Les cancers colorectaux liés à une mutation génétique précisément identifiée représentent 5 % des cas.

Il en existe deux formes :

  • La polypose adénomateuse familiale, liée à la mutation de gènes (APC, MUYTH) responsable de l’apparition de centaines, voire de milliers de polypes colorectaux à l’âge adulte. En l’absence de traitement de ces polypes, le risque de cancer colorectal atteint les 100 %.
  • Le syndrome de Lynch, ou cancer héréditaire du côlon sans polypose, se caractérise par des anomalies de gènes dont la fonction est de corriger des mutations conduisant au développement d’un cancer : on parle d’instabilité microsatellitaire (MSI). Le risque de cancer colorectal chez les personnes concernées pourrait atteindre 80 %.
Des maladies prédisposantes

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, augmentent le risque de cancer colorectal, notamment lorsqu’elles sont sévères et évoluent depuis plus de 10 ans. Les personnes qui en souffrent bénéficient d’un dépistage individuel du cancer colorectal.


3. Source : IARC : Colorectal Cancer Screening, IARC Handb Cancer Prev. 17:1–300, 2019

4. Launoy G. Épidémiologie du cancer colorectal. EMC - Gastro-entérologie 2019 ; 14(1) : 1-6.

 

Ce dossier a bénéficié du concours du Dr Maximilien Héran, oncologue médical à l'Hôpital Saint-Antoine, Paris.