Les cancers du col de l'utérus
Un suivi gynécologique régulier est recommandé au public afin de permettre un dépistage précoce du cancer du col de l’utérus ou de lésions précancéreuses. En effet, c’est au cours d’une consultation avec son médecin ou sage-femme que peut être pratiqué le dépistage par test HPV (pour Human Papillomavirus, papillomavirus humain) associé ou pas à un frottis cervico-utérin (FCU).
Le cancer du col de l’utérus peut être dépisté précocement grâce à un examen clinique gynécologique. Le dépistage permet surtout de repérer d’éventuelles lésions précancéreuses afin de les traiter avant qu’elles n’évoluent vers un cancer du col de l’utérus.
Le cancer du col de l’utérus fait désormais l’objet d’un programme de dépistage organisé au niveau national. Un courrier émis par le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers est ainsi adressé aux femmes afin d’y participer. Les recommandations de dépistage émises par la Haute Autorité de santé pour la prévention et la détection des cancers du col de l'utérus sont les suivantes :
Le test HPV peut être réalisé par un ou une gynécologue, un médecin généraliste ou une sage-femme. Il peut également être réalisé dans un laboratoire d’analyses médicales. Il s’agit d’un simple prélèvement vaginal à l’aide d’un écouvillon. La pose de spéculum n’est pas obligatoire.
La réalisation régulière d’un test HPV ou d’un frottis, ainsi que le suivi gynécologique (voir ci-dessous), sont les meilleurs moyens de repérer des lésions précancéreuses : le traitement précoce de ces lésions permet ainsi de prévenir leur possible développement en cancers du col de l’utérus.
En France, le suivi gynécologique n’est pas obligatoire (sauf en cas de grossesse), mais il est recommandé de consulter régulièrement son médecin généraliste ou son gynécologue, dès le début de sa vie sexuelle. En effet, seul un tel suivi permet de détecter ou dépister précocement des anomalies gynécologiques, ainsi que d’éventuelles maladies et infections sexuellement transmissibles (IST). Lors d’un examen gynécologique, le praticien introduit dans le vagin un instrument appelé spéculum pour observer la partie supérieure du vagin et du col de l’utérus. Il pratique ensuite un toucher vaginal, qui consiste à palper, par deux doigts introduits dans le vagin et l’autre main posée sur l’abdomen, les organes de la région pelvienne (vagin, col de l’utérus, corps de l’utérus, trompes et ovaires).
Ce dossier a été réalisé grâce au concours de la Pr Cécile Badoual, de la Pr Anne-Sophie Bats, du Dr Nicolas Delanoy ainsi que du Dr Huyên-Thu Nguyen Xuan (Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris).