Pratiquer une activité physique
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit l’activité physique comme « tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques (mucles attachés au squelette qui assurent les mouvements du corps) qui entraîne une augmentation de la dépense énergétique par rapport à la dépense énergétique de repos. » Elle ne se réduit donc pas au sport, mais concerne de très nombreuses activités de la vie quotidienne.
En France, c’est le Programme national nutrition santé (PNNS), lancé en 2001 puis complété par les recommandations de l’Institut national du cancer et du réseau NACRe (Réseau national alimentation cancer recherche), qui a pointé l’importance de la nutrition (dans laquelle s’intègre l’activité physique) dans la prévention des cancers. L’activité physique a même été reconnue comme une thérapeutique non médicamenteuse par la Haute Autorité de santé (HAS) en 2011.
En février 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a actualisé les indications du PNNS afin d’encourager la réduction des comportements sédentaires et la pratique d’activités physiques, dans tous les contextes de vie et à tous les âges.
À CHAQUE ACTIVITÉ SA DÉPENSE ÉNERGÉTIQUE | |
---|---|
INTENSITÉ | EXEMPLE |
FAIBLE | Marche à moins de 5km/h Promener son chien |
MODÉRÉE | Marche de 5 à 6,5 km/h Montée d’ escaliers à vitesse lente Nage de loisir Vélo à 15km/h |
ÉLEVÉE | Montée rapide d’escaliers Course de 8 à 9 km/h Marche à 5km/h sur une pente à 12% Vélo à 20km/h |
TRÈS ÉLEVÉE | Course de 9 à 16km/h Vélo à plus de 25 km/h |
L’Anses recense quatre grandes familles d’activités, selon les fonctions physiologiques sollicitées :
Pour auto-évaluer son niveau de sédentarité, les questionnaires de Marshall, de Baecke, ou de Ricci et Gagnon peuvent être téléchargés sur Internet. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant.
Les activités physiques peuvent avoir lieu dans tous les contextes de la vie quotidienne :
La bonne pratique est officiellement déterminée par une durée, une intensité et une fréquence, soit pour un adulte :
Attention à ne pas confondre inactivité physique et sédentarité ! On est considéré comme physiquement inactif, dès lors que le niveau d’activité physique est inférieur aux recommandations officielles en termes de durée, d’intensité et de fréquence. La sédentarité, elle, correspond au temps que l’on passe assis pendant la période d’éveil : lors des déplacements, au travail, à la maison, durant certains loisirs…
Les études montrent que la sédentarité est un facteur de mortalité précoce et de développement de maladies chroniques, même si la personne pratique une activité physique de loisirs. Une des priorités est donc de trouver des solutions pour être moins sédentaire et moins inactif. La vie quotidienne regorge de mauvaises habitudes qu’on peut modifier !
Une fois que l’on est reconditionné à un mode de vie quotidien plus actif (prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, diminuer le temps devant les écrans, se rendre à son travail à pied ou à vélo), il est possible d’envisager de pratiquer une activité physique un peu plus structurée.
Ce dossier a été réalisé avec le concours de l'équipe de coordination du Réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe).