Back to top
Intro donation

Contribuer

à la recherche sur le cancer

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Don ponctuel
Don mensuel
Punctual donation buttons
regular_donation

La chimiothérapie

La chimiothérapie demain

Avis d'expert
Entretien avec Pr Isabelle RAY-COQUARD, médecin oncologue au Centre Léon Bérard, Lyon.

Indissociable de l’essor de l’oncologie au XXe siècle, la chimiothérapie ne représente plus aujourd’hui le principal axe d’innovation médicale. Plus facilement remise en question (elle n’est par exemple plus employée dans certaines leucémies) ou complétée par des approches porteuses comme l’immunothérapie, elle reste cependant incontournable dans la lutte contre de très nombreuses formes de cancers. D’autant qu’elle présente l’avantage d’être administrée sur de courtes durées et de présenter des effets indésirables réversibles à l’arrêt du traitement, même si parfois sévères. 

Réduire l’impact d’une chimiothérapie sur la qualité de vie représente de fait un enjeu important de la recherche, qui s’intéresse notamment au potentiel des anticorps conjugués. Coupler des molécules cytotoxiques à des anticorps capables de repérer et se fixer exclusivement sur les cellules tumorales permet de détruire ces dernières sans affecter les tissus sains. Plusieurs médicaments de ce type sont d’ores et déjà disponibles, notamment dans certains cancers du sein, le lymphome de Hodgkin et la leucémie lymphoblastique aiguë. 

Le « repositionnement » de molécules déjà commercialisées est une approche récente qui implique d’approfondir la compréhension de leurs mécanismes d’action afin de les exploiter dans des contextes thérapeutiques qui n’avaient pas encore été envisagés. Le Topotecan, indiqué dans le carcinome métastatique de l’ovaire, le carcinome du col de l’utérus et le cancer du poumon à petites cellules, présente ainsi des résultats prometteurs sur des sous-groupes de cancers du sein, du pancréas, ou encore cérébral. Autre exemple : l’acide zolédronique. Employé dans le traitement de pathologies osseuses (ostéoporose, maladie de Paget…), il semble pour sa part avoir une action dans certains cancers osseux, mais aussi du sein ou de la prostate. 

L’étude du microenvironnement tumoral est un autre axe d’innovation. Les tumeurs se développent au sein d’un environnement complexe, dont les composants interagissent avec les cellules cancéreuses pour influencer, positivement ou non, l’évolution de la maladie. L’ambition des chercheurs est donc d’identifier des molécules de chimiothérapies capables, seules ou en combinaison avec d’autres traitements, de stimuler et orienter la réponse immunitaire de proximité, pour favoriser la destruction tumorale et contrer les résistances.


Ce dossier a été réalisé grâce au concours de la Pr Isabelle Ray-Coquard, médecin oncologue au Centre Léon Bérard (Lyon).