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Projet soutenu

Évaluer la sulfasalazine contre la leucémie aiguë myéloïde chez les patients âgés

Raphael Itzykson, chercheur et professeur d’hématologie à l’hôpital Saint-Louis, évalue la sulfasalazine dans le traitement de la leucémie aiguë myéloïde du sujet âgé, en combinaison avec la chimiothérapie intensive habituellement prescrite. Le mode d’action de ce médicament déjà commercialisé pour le traitement de maladies inflammatoires de l’intestin devrait permettre de bloquer un mécanisme indispensable à la survie des cellules cancéreuses. En premier lieu, Raphael Itzykson et son équipe vont tester la sécurité d’emploi de ce médicament chez ces patients et tenter de trouver la dose tolérable efficace pour apporter un bénéfice thérapeutique. Nous soutenons ce projet à hauteur de 410 685 € sur 3 ans.

Le contexte

Les leucémies aiguës myéloïdes (LAM) sont les plus fréquentes des leucémies aiguës chez l’adulte. Elles sont le plus souvent diagnostiquées après l’âge de 60 ans. Chez les patients dont l’âge et l’état de santé permettent de recevoir une chimiothérapie intensive voire une greffe de moelle, seule une personne sur 4 guérira. De nouveaux traitements doivent donc être trouvés. 

Récemment, un nouvel angle d’attaque des cellules leucémiques a été découvert. Du fait des particularités de leur métabolisme, ces cellules doivent absorber une quantité importante de molécules anti-oxydantes pour lutter contre la « rouille » cellulaire. L’une de ces molécules est la cystine, présente dans la circulation sanguine et dans l’environnement des cellules leucémiques. Or, un médicament utilisé depuis plus de 20 ans comme anti-inflammatoire en rhumatologie et en gastro-entérologie, la sulfasalazine, a pour propriété de bloquer l’accès de la cystine aux cellules. Raphael Itzykson, chercheur et professeur d’hématologie à l’hôpital Saint-Louis, et son équipe, pensent que ce médicament pourrait bloquer un important mécanisme anti-oxydant des cellules leucémiques et induire leur mort. 

Pour le vérifier, ils ont initié un essai clinique de phase I-II. Il doit permettre, respectivement, de s’assurer de la sécurité d’emploi de ce médicament chez les patients et trouver la dose efficace, et d’évaluer le bénéfice clinique chez un petit nombre de patients. La sulfasalazine sera administrée en plus de la chimiothérapie de référence, associant anthracycline et aracytine.

Pour la phase I, une vingtaine de patients âgés de 60 ans et plus chez qui une leucémie aiguë myéloïde vient d’être diagnostiquée, seront recrutés dans plusieurs hôpitaux en France. Ils recevront chaque jour, pendant 7 jours, une ou plusieurs gélule(s) de sulfasalazine en plus de la chimiothérapie (également d’une durée de 7 jours). Les doses initiales seront très faibles puis augmentées progressivement au fur et à mesure de l’inclusion de nouveaux patients. La dose maximale tolérée sera celle qui induira jusqu’à un tiers des effets indésirables légers à modérés attendus avec ce traitement. 

Pour la phase II, jusqu’à 44 patients supplémentaires recevront la dose de sulfasalazine précédemment établie en plus de la chimiothérapie. Les chercheurs évalueront la réponse thérapeutique d’après le taux de rémission. Cela correspond à la proportion de patients présentant une réponse complète avec disparition des cellules leucémiques dans les 35 à 42 jours suivant le traitement. Les chercheurs compareront ces résultats avec des profils de patients similaires n’ayant reçu que la chimiothérapie dans les centres partenaires. Ils espèrent que l’ajout de sulfasalazine améliorera l’efficacité de la chimiothérapie conventionnelle. Si c’est le cas, le développement de ce nouveau médicament se poursuivra avec une phase III destinée à confirmer l’efficacité sur un plus grand nombre de patients.  

Le porteur du projet

Raphael ItzyksonRaphael Itzykson est Professeur des Universités et Praticien Hospitalier (PU-PH) au sein du Département d’hématologie de l’Hôpital Saint-Louis à Paris. Il est également chercheur dans l’équipe Inserm d’Alexandre Puissant à l’Institut de Recherche Saint-Louis à Paris, où il travaille sur le repositionnement de médicaments dans les leucémies aiguës myéloïdes et recherche des biomarqueurs prédictifs de l’évolution de ces cancers. L’hôpital Saint-Louis et son institut de recherche sont labellisés « Centre National de Médecine de Précision des Leucémies » par le Plan Investissement d’Avenir. 

Pour le recrutement des patients, il collabore avec 9 autres hôpitaux spécialisés dans la prise en charge des leucémies et répartis en France. Ces centres sont réunis au sein de l’Institut Carnot OPALE avec plusieurs autres laboratoires de recherche également spécialisés dans l’étude des leucémies. Cet Institut est un acteur de référence dans ce domaine pour le développement de solutions thérapeutiques, diagnostiques et pour améliorer le suivi des patients.

Notre soutien

Nous soutenons ce projet à hauteur de 410 685 € sur 3 ans.


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