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Projet soutenu

Améliorer le diagnostic du cancer du pancréas

Le cancer du pancréas est de très mauvais pronostic avec une mortalité élevée. L’échoendoscopie est l’examen de référence pour le diagnostic de tous les cancers de pancréas. Elle permet en particulier de dépister des tumeurs de taille inférieure à 2 cm qui sont encore opérables chirurgicalement. Cependant, l’utilisation de cette technique combinant endoscopie et échographie est très complexe, nécessitant une longue formation et des années d’expérience avant d’être maitrisée, de sorte que des erreurs sont possibles pendant la phase d’apprentissage. Pour faciliter l’utilisation de cet appareil et améliorer le diagnostic précoce du cancer, l’équipe de Lee Swanstrom à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg développe des outils numériques pour assister l’opérateur au cours de l’examen et faciliter l’interprétation des résultats. Nous soutenons ce projet APEUS dans le cadre du Fonds Bertrand-Kamal à hauteur de 772 382 euros.

Contexte

Le cancer du pancréas est la sixième cause de mortalité liée au cancer en France. Diagnostiqué le plus souvent très tardivement et résistant à la plupart des traitements, ce cancer est associé à un taux de décès de 90 à 95 % dans les cinq ans. Améliorer la précocité et la précision du diagnostic est un enjeu majeur pour tenter d’augmenter les chances de survie des patients. L’échoendoscopie est à ce jour l’examen mini-invasif le plus précis pour détecter les lésions cancéreuses du pancréas inférieures à 2 cm, les seules opérables chirurgicalement. Il associe l’endoscopie et l’échographie. La première consiste à visualiser l’intérieur du tube digestif en y introduisant une sonde optique munie d’une petite caméra, et la seconde analyse les structures de l’organisme à travers la paroi digestive grâce à l’émission d’ultrasons. Concrètement, un appareil d’échographie miniaturisé est placé à l’extrémité d’un endoscope et amené au contact de la paroi interne du système digestif au niveau du pancréas.

Mais les performances de cet appareil se heurtent à des limites humaines. Il est extrêmement difficile d’en maitriser l’utilisation et d’en interpréter les résultats. Deux ans de formation sont nécessaires pour apprendre à le manipuler et notamment dénicher le pancréas derrière le tube digestif et en particulier les régions anormales sur cet organe. Ensuite, il faut encore plusieurs années de pratique régulière pour parfaire son expérience et bien analyser les clichés. Ces freins sont une source possible d’erreurs de diagnostic dans les deux sens : sur-diagnostic et sous-diagnostic. Pour éviter cela, Lee Swanstrom, chirurgien à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg, souhaite faciliter l’utilisation de l’échoendoscope grâce à son projet APEUS.

La première étape du projet appelée EUS-GPS consiste à guider l’opérateur lors de l’examen grâce à un système de navigation fournissant en temps réel la position de l’endoscope par rapport à l’anatomie du patient. Pour cela l’équipe a développé un logiciel permettant de créer une sorte de carte à partir des données d’imagerie (scanner) pour chaque patient. Elle permet d’y localiser précisément le pancréas et en particulier la zone suspicieuse, très difficile à cibler sans assistance à travers la paroi digestive avec l’échoendoscope. Les premiers tests montrent que ce programme réduit la durée de l’examen de 60 à 15 minutes environ et diminue le risque de passer à côté d’une tumeur. Un prototype a été développé et testé auprès de jeunes radiologues américains. Sans ce programme, 30 % d’entre eux n’ont pas réussi à retrouver une cible factice sur des faux pancréas de mannequins alors qu’ils y sont tous parvenus avec l’aide de la navigation. Dans le cadre du projet APEUS, l’équipe achève de transposer son prototype en logiciel commercialisable (critères qualités, fonctionnalités, etc.), en partenariat avec un industriel et monte actuellement un essai clinique dans cinq centres français. Il inclura 100 patients présentant une suspicion de cancer du pancréas. La moitié d’entre eux bénéficiera d’une échoendoscopie classique et l’autre moitié d’une échoendoscopie assistée. Compte tenu de l’agressivité de ce cancer, si certains opérateurs n’ont pas vu une tumeur au moment du diagnostic, les auteurs le sauront a priori dans l’année qui suit.

Une autre partie du projet fera appel à l’intelligence artificielle afin d’analyser les résultats de l’échoendoscopie. À partir de plusieurs centaines d’images d’échoendoscopie de cancers du pancréas annotées par des experts, issues de l’IHU ainsi que de banques d’images internationales, les auteurs entraineront un algorithme à reconnaitre un cancer afin qu’à terme, aucune erreur ne soit possible lors de la lecture des résultats. Cela éviterait des chirurgies inutiles du pancréas, effectuées en cas de suspicion d’un cancer qui n’en est finalement pas un. L’équipe de Lee Swanstrom développera elle-même ce programme qui sera testé ultérieurement dans le cadre d’un essai clinique.

En apportant ces fonctionnalités innovantes : navigation ultra précise et analyse automatique des images, APEUS contribuera à augmenter les performances de l’echoendoscopie dans l’espoir d’améliorer la qualité du diagnostic du cancer du pancréas et d’accroitre le nombre de cas pouvant être opérés.

 Le porteur du projet

Lee SwanstromLe Dr Lee Swanstrom est chirurgien digestif et Directeur scientifique de l’unité de transfert de technologie à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Strasbourg, un Institut spécialisé dans la chirurgie guidée par l’image. Cette unité emploie sept personnes, dont certaines hautement qualifiées pour le développement des outils numériques développés dans le cadre du projet APEUS. Pour ce projet, Lee Swanstrom travaille en étroite collaboration avec le Dr Léo Sossa, un expert en échoendoscopie à l’IHU qui forme régulièrement des médecins à cette technique difficile. Il collabore également avec le Dr Patrick Passux, chef du service de pathologie digestive à l’IHU et chirurgien, désireux de disposer d’outils plus fiables de diagnostic pour le cancer du pancréas. Il travaille également avec le Dr Gallix, radiologue, sur le programme d’intelligence artificielle.

Notre soutien

Nous soutenons ce projet à hauteur de 772 382 euros sur 36 mois dans le cadre du Fonds Bertrand-Kamal.

Fonds pour Bertrand-Kamal

Le 9 septembre 2020, la famille Koh-Lanta est bouleversée : « BeKa » qui est en train d’illuminer la saison par son humour, son courage et sa bienveillance est emporté en quelques semaines par un cancer fulgurant du pancréas.

 

En hommage à ce jeune homme charismatique, mais aussi au nom d’une promesse qu’il lui a faite, Denis Brogniart et ALP, la société de production de l’émission présidée par Alexia Laroche-Joubert, décident d’organiser une levée de fonds pour la recherche sur le cancer du pancréas.

 

Le Fonds dédié Pour Bertrand-Kamal voit ainsi le jour sous la responsabilité de la Fondation ARC, accompagné des conseils scientifiques du Professeur Fabrice André. Ce Fonds est 100 % dédié au financement de projets de recherche d’excellence visant l’amélioration du dépistage et du diagnostic du cancer du pancréas, ainsi qu’une meilleure compréhension de ce cancer pour identifier de nouvelles thérapies.


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