Les Prix Jeunes chercheurs
Chaque année, les Journées Jeunes Chercheurs sont l’occasion pour les nouveaux talents de la recherche et de la médecine de présenter leurs dernières avancées en cancérologie. Il s’agit pour eux de se confronter à un jury scientifique, dirigé par Marie-Caroline Dieu-Nosjean, directrice de recherche au Centre d’immunologie et des maladies infectieuses, mais également d’échanger sur des concepts innovants, afin de poser les bases de collaborations futures. Pour François Dupré, directeur général de la Fondation ARC, « ces jeunes chercheurs constituent la relève. Notre mission est avant tout de les soutenir, de leur donner suffisamment tôt les moyens d’entamer un parcours de recherche. Les prix que nous décernons visent à encourager les talents et à susciter des vocations pérennes ».
1er prix : Luca Simula, Institut Cochin, Paris, pour son étude sur les cellules T du système immunitaire et de comment les aider à obtenir l’énergie suffisante pour tuer les cellules tumorales. Imaginons que nous soyons assis dans un train bondé : pour descendre à temps au prochain arrêt, il nous faut jouer des coudes et dépenser beaucoup d’énergie. C’est pareil pour les cellules T, qui doivent traverser rapidement une barrière de fibres pour atteindre les cellules cancéreuses. L’idée est ici d’optimiser le régime alimentaire des patients, afin d’aider les cellules T à trouver suffisamment d’énergie pour lutter efficacement contre la maladi
2e prix : Camille Landragin, Institut Curie, Paris, qui s’est intéressée aux premiers stades de développement des tumeurs du sein, et notamment aux modifications de l’épigénome, ce chef d’orchestre qui dicte l’identité des cellules normales et des cellules tumorales. Les premières découvertes de Camille laissent imaginer de nouveaux traitements préventifs qui empêcheraient les modifications de l’épigénome, permettant ainsi de garder toutes les cellules au diapason pour empêcher l’apparition des tumeurs.
3e prix : Yoann Zelmat, faculté de médecine de Purpan, Toulouse, pour son étude sur l’exploitation des mégadonnées contenues dans notre carte Vitale, l’une des plus grandes bases de données médicales dans le monde avec 65 millions d’utilisateurs. L’analyse encadrée de ces données pourrait permettre d’évaluer les médicaments dans des conditions réelles d’utilisation à l’échelle d’une population, afin notamment de surveiller les effets indésirables et d’améliorer la qualité de vie des malades durant leur combat contre le cancer.
Coup de Cœur des donateurs : Théo Desigaux, Unité mixte de recherche en bio-ingénierie tissulaire, Bordeaux, pour sa reproduction par impression 3D des tumeurs du sein et de leur microenvironnement à partir de cellules de patientes. Cette technique de duplication permet d’effectuer des tests de traitements sur les modèles ainsi créés, afin d’étudier leurs réactions. Ce qui, au final, aboutit à un ajustement du traitement de chaque malade. Une méthode très innovante, aujourd’hui adaptable à la majorité des cancers solides qui forment une tumeur.