Informez-vous sur le cancer colorectal avec Mars Bleu, et apprenez-en plus sur le dépistage organisé ainsi que sur la campagne de sensibilisation liée à cette maladie.
Aujourd’hui, le cancer colorectal (ou cancer de l'intestin) est l'une des principales préoccupations en matière de santé publique en France. Ce type de cancer peut affecter le côlon ou le rectum, et retire la vie à des milliers de personnes chaque année.
Le mois de mars étant le mois dédié à la sensibilisation et au dépistage du cancer colorectal, la Fondation ARC ainsi que tous les acteurs jouant un rôle dans cette sensibilisation souhaitent réduire considérablement les conséquences de ce cancer, et lever le voile sur les traitements connus de nos jours.
La participation au programme de dépistage organisé est donc essentielle. Ces programmes permettent de détecter les cas de cancer colorectal à un stade précoce, lorsque les chances de guérison sont les plus élevées.
Un suivi médical régulier avec votre médecin est d’une importance cruciale dans la détection des signes avant-coureurs du cancer colorectal. Une prise en charge permettra de repérer rapidement des symptômes potentiels, et de proposer le traitement adéquat pour être soigné le plus rapidement possible.
Mars Bleu a donc pour but d’informer le public sur les risques associés à cette maladie et à encourager la prévention, mais pas seulement. L’objectif est également d’accompagner nos patients et de soutenir leurs familles tout au long du traitement, pour traverser cette période difficile plus sereinement.
En travaillant ensemble, le public, les professionnels de la santé ainsi que nos chercheurs peuvent faire la différence dans la prévention contre cette maladie pour offrir la chance aux personnes atteintes du cancer colorectal de bénéficier d’un traitement adapté.
"Les cancers colorectaux" propose un état des connaissances sur la maladie et sa prise en charge : quels sont les facteurs de risque, le test de dépistage et les outils de diagnostic ? Quels sont les traitements actuels et les principaux espoirs de la recherche ?
Edition 2022, en collaboration avec le Dr Maximilien Héran, oncologue médical à l'Hôpital Saint-Antoine, Paris.
5 ans
De 2019 à 2023
68 projets
soutenus sur les cancers colorectaux
7 millions
d'euros
Les 68 projets en détails
Basée sur de nouvelles données sur le rôle des allergies dans le développement de tumeurs colorectales, une étude épidémiologique financée par la Fondation ARC vise à déterminer si elles constituent un nouveau facteur de risque. Une autre équipe s’intéresse à une approche préventive médicamenteuse qu’elle évalue, dans le cadre d’un essai clinique soutenu par la Fondation ARC et mené auprès de personnes à haut risque d’un cancer colorectal car atteintes du syndrome de Lynch.
Les équipes soutenues par la Fondation ARC recherchent quels sont les mécanismes biologiques qui favorisent la progression des cancers colorectaux, la formation de métastases et leur résistance aux traitements actuels, à l’origine de leurs récidives. Elles étudient par exemple comment les cellules des tumeurs colorectales deviennent capables de se regénérer comme les cellules souches intestinales, de reprogrammer leur métabolisme énergétique pour bénéficier des ressources environnantes, ou encore de migrer pour former des métastases hépatiques. De nombreuses équipes travaillent à décrypter le rôle très complexe et souvent ambigu du système immunitaire dans la progression des tumeurs colorectales au sein de cet environnement intestinal très sujet à l’inflammation, en lien étroit avec la composition du microbiote intestinal.
Les chercheurs et médecins qui travaillent, avec le soutien de la Fondation ARC, à l’amélioration du diagnostic des cancers colorectaux ont pour principal objectif de parvenir à identifier les cancers les plus agressifs, dès le diagnostic, via des biomarqueurs spécifiques ou des méthodes d’imagerie médicale très performantes. De plus, à partir d’échantillons biologiques prélevés chez les patients, plusieurs équipes travaillent à identifier de nouveaux biomarqueurs prédictifs de la réponse à la chimiothérapie, aux immunothérapies, aux thérapies ciblées : biomarqueurs tumoraux, état du système immunitaire, contexte nutritionnel. Enfin, ces équipes évaluent de nouvelles associations de traitements, incluant notamment immunothérapies et thérapies ciblées, pour mieux prévenir ou contrer les récidives des cancers colorectaux et la formation de métastases hépatiques.
Prédire la réponse au traitement néo-adjuvant dans les cancers du rectum localement avancés // par Dr. Maelle Le Thiec
Quelques mots sur le projet
Dans le Service de médecine nucléaire de l’Institut de cancérologie de l’Ouest (Saint-Herblain), Dr. Maelle Le Thiec et son équipe s’intéressent aux nouvelles techniques d’imagerie permettant de préciser le diagnostic, le pronostic ou d’optimiser le traitement des cancers. Leurs travaux portent notamment sur la mise au point d’un nouvel outil prédictif de la réponse au traitement initial et du risque de récidive des cancers du rectum localement avancés. En 2017, nous avons décidé de soutenir ce projet, alors mené par Mathilde Colombié, pour trois ans, à hauteur de 252 000 euros. Son financement a été prolongé jusqu'en 2026.
Prédire la réponse aux immunothérapies dans le cancer du poumon et le cancer colorectal // par Jérôme Galon
Quelques mots sur le projet
Les traitements d’immunothérapie sont efficaces chez un certain nombre de patients atteints de cancer avec parfois des rémissions totales. Mais le taux de réponse est faible : moins de la moitié des malades est concernée. Pour ne pas engager inutilement de nombreux malades dans cette ligne de traitement, et pouvoir leur proposer d’autres alternatives, les cliniciens ont besoin de marqueurs biologiques prédictifs du bénéfice attendu. Afin d’en trouver, Jérôme Galon et son équipe vont étudier le microenvironnement immunitaire de tumeurs à partir d’échantillons de cinq cohortes de patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules ou de cancer colorectal, traités par anti PD1/PDL1. À partir de leurs résultats, ils espèrent pouvoir développer des tests diagnostiques renseignant sur les chances de réponse à ces traitements. Nous soutenons ce projet à hauteur de 540 000 € sur 36 mois.
Pour utiliser plus efficacement la chimiothérapie : comprendre comment certaines cellules tumorales survivent // par Jean-Jacques Diaz
Quelques mots sur le projet
Des chercheurs soutenus par la Fondation ARC se sont penchés sur le mode d’action d’une chimiothérapie pour mieux comprendre comment certaines cellules tumorales lui survivent.
Le 5-FU (5-fluorouracile) est la chimiothérapie la plus prescrite contre les cancers. Cette molécule est chimiquement proche de celles qui constituent notre ADN et elle a la capacité à en perturber la duplication. En agissant sur cette étape, indispensable pour chaque cellule qui doit se diviser en deux cellules filles, le 5-FU est un véritable boulet aux pieds des cellules cancéreuses qui sont supposées se diviser rapidement et, donc, dupliquer leur ADN à un rythme effréné. Malheureusement, cette chimiothérapie n’est pas totalement efficace : des phénomènes de résistance sont fréquemment constatés, qui mènent à des récidives. Pour comprendre comment certaines cellules cancéreuses survivent à ce traitement, des chercheurs lyonnais et montpelliérains se sont penchés sur les mécanismes d’action de la molécule. Des travaux que la Fondation ARC a choisi de soutenir en 2021, pour une durée de 3 ans et un montant de 441 000 euros.
Pour en savoir plus sur les avancées de la recherche sur le cancer.