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Les sarcomes des tissus mous et des viscères

Sarcomes des tissus mous et des viscères : les facteurs de risque

La grande majorité des sarcomes des tissus mous et des viscères survient sans qu’on puisse en déterminer la cause. La recherche a toutefois permis d’identifier plusieurs facteurs susceptibles d’augmenter le risque de développer ces cancers.

Les prédispositions génétiques

Certaines maladies rares sont associées à un risque accru de développer un sarcome des tissus mous.

C’est notamment le cas du rétinoblastome (cancer de la rétine du jeune enfant), du syndrome de Werner (maladie génétique se traduisant par un vieillissement prématuré de l’organisme) ou encore du syndrome de Li-Fraumeni (ensemble de symptômes augmentant le risque de développer un certain nombre de cancers). Ce syndrome, héréditaire, prédispose entre autres au développement d’un sarcome des tissus mous avant l’âge de 45 ans.

Par ailleurs, des travaux de recherche sont en cours afin d’identifier des gènes de prédisposition aux sarcomes. C’est notamment l’objectif de l’étude ISKS (International Sarcoma Kindred Study) dans laquelle des onco-généticiens analysent le patrimoine génétique d’environ 800 familles au sein desquelles des cas de sarcomes ont été diagnostiqués. Une équipe française du CHU de Marseille participe à ce travail.


Les rayons ionisants

L’exposition aux rayons ionisants constitue un facteur de risque prouvé de cancer professionnel des tissus mous ; elle concerne principalement le monde médical.

Le traitement par radiothérapie de différents cancers, notamment celui du sein et les lymphomes, augmente aussi le risque de développer plus tard un sarcome. Cependant l’existence de ce risque, qui reste très faible, ne peut remettre en question le recours à la radiothérapie chez les patients atteints de cancer.


Les expositions environnementale et/ou professionnelle

L’exposition au chlorure de vinyle, produit cancérigène avéré, auparavant utilisé dans la fabrication de plastique et interdit en France depuis 1976, est responsable du développement d’un sarcome qui touche le foie (le plus gros des viscères). De même, des sarcomes du foie ont été signalés après l’exposition au dioxyde de thorium, un produit de contraste utilisé en imagerie jusqu’au début des années 1950.

L’exposition à la dioxine est, elle, un facteur de risque suspecté. Les dioxines, produites lors du processus de combustion, s’accumulent dans les graisses. La consommation de produits pollués à la dioxine (viandes, poissons, œufs ou les produits laitiers) pourrait exposer l’homme. L’association entre l’exposition à la dioxine et la survenue d’un sarcome des tissus mous a été mise en évidence chez les riverains habitant près d’incinérateurs d’ancienne génération.


Les infections virales

Deux virus prédisposent au développement d’un type rare de sarcome, le sarcome de Kaposi, dont l’une des caractéristiques est la présence de tumeurs violacées ou brunâtres sur la peau. Les deux virus en cause sont l’herpès-virus humain 8 (HHV-8) et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) responsable du SIDA. Les personnes séropositives porteuses du VIH présentent également un risque accru de développer d’autres sarcomes des tissus mous.


Le lymphœdème chronique

Le lymphœdème chronique, c’est-à-dire l’accumulation persistante de lymphe dans les tissus qui se manifeste par un gonflement, est également un facteur de risque de développer un sarcome. L’apparition d’un lymphœdème chronique peut être un effet secondaire du traitement du cancer du sein.


Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Professeur Isabelle Ray-Coquard, oncologue médical au centre Léon Bérard (Lyon) en charge des cancers ovariens, tumeurs rares et sarcomes.