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Les lymphomes non hodgkiniens

Lymphomes non hodgkiniens : les facteurs de risque

On ne connaît pas les causes exactes de la survenue d’un lymphome non hodgkinien. La recherche a mis en évidence différents facteurs de risque tels que les antécédents familiaux, le statut immunitaire ou encore l’exposition à des produits toxiques. Toutefois, seul un tiers des cas de lymphome non hodgkinien s’explique par la présence d’un ou deux de ces facteurs de risque.

La survenue d’un lymphome non hodgkinien pourrait être favorisée par une combinaison de facteurs de risque dont un grand nombre a été identifié ces dernières années.

La très grande majorité d’entre eux n’a cependant qu’un faible poids, c’est-à-dire que le risque est à peine plus important que pour une personne ne présentant pas de facteur de risque. Présenter un facteur de risque n’implique absolument pas de développer, à terme, un lymphome.


Les facteurs de risque familiaux

On sait qu’un individu dont un membre de la famille a été touché par un lymphome non hodgkinien a un risque un peu plus important de développer un lymphome non hodgkinien qu’un individu ne présentant pas d’antécédent familial.

De plus pour certains lymphomes non hodgkiniens, comme le lymphome diffus à grandes cellules B, plus la maladie touche de membres dans la famille, plus le risque est élevé. Le rôle de l’histoire familiale dans la survenue des lymphomes non hodgkiniens a conduit les scientifiques à rechercher d’éventuels facteurs génétiques. Pour cela, les chercheurs comparent les gènes des malades à ceux de personnes indemnes de lymphome non hodgkinien et cherchent à déterminer si les gènes des malades présentent des altérations. Certains gènes impliqués dans l’immunité sont ainsi en train d’être validés comme facteurs susceptibles d’augmenter le risque de lymphome non hodgkinien. Néanmoins, les médecins ne procèdent pas à un dépistage organisé dans la famille.


Les facteurs de risque liés à l'immunité

L’immunodépression est un facteur de risque majeur. Différentes situations sont à l’origine d’une baisse des défenses immunitaires : les maladies auto-immunes comme le lupus érythémateux disséminé, les traitements immunosuppresseurs au long cours indispensables lors d’une greffe d’organes ou encore les déficits immunitaires congénitaux (dysfonctionnement des capacités à lutter contre les infections et les inflammations).

Certaines infections virales peuvent aussi majorer le risque d’apparition d’un lymphome non hodgkinien. C’est le cas de l’infection par le VIH, responsable du sida, qui augmente le risque de lymphome agressif. Le virus d’Epstein-Barr ou encore le virus de l’hépatite C favorisent également la survenue des lymphomes non hodgkiniens.

Enfin, des infections prolongées par des bactéries sont aussi en cause : certaines formes de lymphomes qui touchent l’estomac sont associées à la présence de la bactérie Helicobacter pylori. Ainsi, un simple traitement antibiotique permet de soigner la maladie pour certains lymphomes.

Le virus d'Epstein Barr (EBV)

L’EBV appartient à la grande famille des virus de l’herpès ; il est à l’origine de la mononucléose. Il infecte les lymphocytes B dont il active les gènes de croissance. Dans la grande majorité des cas, cela conduit à un simple gonflement des ganglions. Mais dans certains cas, des années après l’infection, les cellules infectées peuvent se transformer en cellules cancéreuses. Trois types de lymphomes ont un lien avec l’infection à l’EBV : le lymphome non hodgkinien lié à une immunodépression due à une greffe d’organe ou liée au sida, le lymphome de Burkitt, qui fait partie des lymphomes non hodgkiniens, et le lymphome hodgkinien. Le lymphome de Burkitt est un cancer qui touche les enfants dans certains pays d’Afrique. Quant au lymphome de Hodgkin, on estime que 40 % des personnes vivant dans un pays occidental et qui souffrent de cette maladie sont aussi infectées par l’EBV. Le mécanisme moléculaire n’a pas encore été identifié mais les chercheurs s’attellent à comprendre comment l’EBV peut transformer un lymphocyte sain en lymphocyte cancéreux. Comme tous les facteurs de risque énumérés précédemment, l’infection par l’EBV ne peut expliquer à elle seule la survenue d’un lymphome.


Les facteurs environnementaux

L’apparition d’un lymphome non hodgkinien est aussi liée à l’utilisation de produits toxiques, comme les dioxines produites par les incinérateurs. Les solvants et les encres surexposent les ouvriers des imprimeries à un risque de lymphome non hodgkinien. En juin 2013, une expertise de l’Inserm5 a conclu à une présomption forte d’un lien entre l’exposition aux pesticides et les lymphomes non hodgkiniens pour les populations professionnelles du secteur agricole.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Docteur Philippe Solal-Céligny, cancérologue hématologue, directeur médical et directeur de la recherche clinique de l'Institut de cancérologie de l'ouest (ICO) (Nantes-Angers) et président du Conseil scientifique de l'association France Lymphome Espoir.