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Les lymphomes non hodgkiniens

Lymphomes non hodgkiniens : les espoirs de la recherche

Après l’arrivée de l’immunothérapie en 2000 qui a fait chuter le taux de mortalité des patients atteints de lymphomes non hodgkiniens, on entre aujourd’hui dans une nouvelle phase d’espoir. Un très grand nombre d’essais cliniques sont en effet en cours tandis que la recherche fondamentale se poursuit pour trouver des traitements mieux tolérés et plus efficaces.

La cellule et son environnement

Dans les laboratoires de recherche, les biologistes étudient les relations entre la cellule tumorale et son environnement. C’est le cas pour les lymphomes mais aussi pour bon nombre d’autres cancers. De fait, la cellule tumorale modifie son environnement à son bénéfice. Sa survie est notamment due à la fabrication de vaisseaux sanguins qui lui apporteront l’oxygène et les nutriments qui lui sont indispensables, mais elle est aussi favorisée par des messages dits de survie que les cellules cancéreuses produisent. En outre, les chercheurs s’intéressent aux modifications du patrimoine génétique des cellules du lymphome responsables de leur multiplication incontrôlée et de leur survie.

Les thérapies biologiques ou thérapies ciblées

Ces recherches fondamentales ont pour but de trouver les moyens d’attaquer la cellule tumorale de l’intérieur. Il s’agit par exemple d’inhiber les gènes responsables de leur prolifération anormale. À l’intérieur de la cellule tumorale, il est également possible de bloquer les réactions cellulaires indispensables à la survie de la cellule : les médicaments développés s’appellent des inhibiteurs. Parmi eux, on trouve des inhibiteurs du protéasome (une machinerie de la cellule indispensable à la prolifération) ou encore des inhibiteurs de la tyrosine kinase (une protéine qui a de nombreuses fonctions dans la cellule). Une autre voie de recherche porteuse de nombreux espoirs consiste à affamer les cellules tumorales en les empêchant de fabriquer des vaisseaux sanguins. Ce sont des molécules dites antiangiogéniques. Certaines sont déjà utilisées comme outil thérapeutique dans plusieurs cancers (foie, poumon, sein).

L’immunothérapie

L’immunothérapie constitue l’un des progrès majeurs de la prise en charge thérapeutique des lymphomes non hodgkiniens. Elle utilise aujourd’hui des anticorps monoclonaux. Le premier d’entre eux, le rituximab, a permis d’obtenir la guérison de huit patients sur dix, contre un sur deux auparavant dans le lymphome diffus à grandes cellules B6. En plus d’un nombre croissant d’anticorps monoclonaux qui sont aujourd’hui en phase d’essai clinique, les chercheurs fabriquent des anticorps couplés à des médicaments (voir l’encadré ci-dessous) ou à des molécules radioactives. Les médecins espèrent utiliser, en plus des anticorps, des cellules immunitaires qui seraient rééduquées pour lutter contre les cellules cancéreuses. Nous sommes aux prémices de cette voie de recherche que l’on nomme l’immunothérapie cellulaire.

La Fondation ARC et la recherche sur les lymphomes non hodgkiniens

La Fondation ARC finance des équipes qui cherchent à comprendre les mécanismes de formation des lymphomes non hodgkiniens afin d’améliorer les traitements de ces cancers et la prise en charge des patients. Entre 2009 et 2013, 182 projets ont été soutenus par la Fondation ARC, pour un montant total de plus de 14,3 millions d’euros.

 

Mieux comprendre les mécanismes de formation des lymphomes non hodgkiniens

Des équipes soutenues par la Fondation ARC étudient les mécanismes biologiques impliqués dans la formation des lymphomes non hodgkiniens. Ainsi, de nombreux projets portent sur le fonctionnement des lymphocytes, des cellules du système immunitaire déréglées chez les patients atteints de lymphomes. Des équipes s’intéressent plus précisément aux processus de formation des métastases : la migration des cellules cancéreuses et leur dissémination dans tout l’organisme. D’autres chercheurs étudient également l’environnement tumoral et les interactions entre les cellules tumorales et celles du système immunitaire chargées de les éliminer. Mieux comprendre ces mécanismes devrait permettre le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à aider le système immunitaire à combattre les cellules tumorales.

 

Améliorer les traitements actuels et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques

Des chercheurs se penchent sur le mode d’action des traitements actuels. Ces études ont pour but d’augmenter leur efficacité, de mieux comprendre les résistances aux traitements qui apparaissent afin de les contourner et de diminuer les effets secondaires parfois nombreux. D’autres équipes étudient de nouvelles stratégies thérapeutiques en cherchant à identifier de nouveaux biomarqueurs et cibles thérapeutiques ou en testant l’efficacité de thérapies combinées telles que la radio-immunothérapie.

 

Diagnostiquer et prévenir les lymphomes non hodgkiniens

Certains projets ayant pour but d’identifier de nouveaux marqueurs diagnostiques devraient permettre d’améliorer la détection précoce des lymphomes non hodgkiniens. Des équipes travaillent aussi sur une meilleure caractérisation et classification de ces lymphomes, ce qui permettrait d’adapter de façon plus précise la prise en charge des patients. Enfin, des chercheurs s’intéressent à la prévention des lymphomes non hodgkiniens et hodgkiniens en étudiant la formation des cancers liés à une infection au virus d’Epstein-Barr.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Docteur Philippe Solal-Céligny, cancérologue hématologue, directeur médical et directeur de la recherche clinique de l'Institut de cancérologie de l'ouest (ICO) (Nantes-Angers) et président du Conseil scientifique de l'association France Lymphome Espoir.


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