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Les lymphomes hodgkiniens

Lymphomes hodgkiniens : les espoirs de la recherche

En trente ans, les progrès réalisés dans la prise en charge thérapeutique ont permis de révolutionner le pronostic du lymphome hodgkinien. Aujourd’hui les chercheurs travaillent à mettre au point de nouveaux traitements, aussi efficaces mais présentant moins d’effets secondaires, et des stratégies pour lutter contre les formes résistantes de la maladie.

Les thérapies ciblées

De nombreuses molécules de thérapies ciblées sont aujourd’hui en cours d’évaluation. Ce sont des médicaments qui agissent directement au niveau de la cellule cancéreuse en bloquant des mécanismes biologiques indispensables à sa survie. C’est le cas des anticorps monoclonaux qui reconnaissent spécifiquement les cellules du lymphome mais ne se lient pas aux cellules saines. Un premier anticorps monoclonal, le brentuximab vedotin (voir l’encadré ci-contre) a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2012. Il se lie aux molécules CD30, présentes en très grand nombre sur la membrane des cellules de Reed Sternberg. Pour le moment, l’AMM concerne uniquement les patients en rechute chez qui les traitements conventionnels ont échoué.

La désescalade thérapeuthique

Aujourd’hui, l’un des objectifs de la recherche est de conserver les mêmes outils thérapeutiques qui ont prouvé leur efficacité mais d’en limiter le risque de séquelles à long terme. Comment ? En diminuant les doses délivrées. C’est ce qu’on appelle la désescalade thérapeutique. Depuis les années 1990, les doses de radiothérapie ont diminué et le champ d’irradiation a été restreint aux zones atteintes par le lymphome. Aujourd’hui, chercheurs et médecins tentent de définir le profil de patients atteints d’une forme localisée qui pourraient recevoir uniquement une chimiothérapie. Ce sont principalement les patients les plus jeunes, adolescents et jeunes adultes, pour qui les médecins voudraient s’affranchir de la radiothérapie. Actuellement, pour les formes localisées, le traitement de référence reste l’association d’une chimiothérapie et d’une irradiation des territoires initialement atteints.

Les formes résistantes

Depuis 2006, les médecins disposent d’un outil important pour contrôler l’efficacité de la chimiothérapie : l’imagerie TEP (tomographie par émission de positrons). Elle permet de visualiser l’évolution du cancer et donc d’identifier les patients qui présentent une forme particulièrement agressive et réfractaire aux traitements conventionnels. L’objectif est de pouvoir identifier, dès le diagnostic, cette catégorie de patients au mauvais pronostic. Cela permettrait de débuter le traitement avec des doses plus élevées de chimiothérapie.

La Fondation ARC et la recherche sur les lymphomes hodgkiniens

La Fondation ARC finance des équipes qui cherchent à mieux comprendre les mécanismes de formation des lymphomes hodgkiniens afin d’améliorer les traitements de ces cancers et la prise en charge des patients. Entre 2009 et 2013, 42 projets de recherche ont été soutenus par la Fondation ARC, pour un montant total de près de 3 millions d’euros.

 

Mieux comprendre la formation des lymphomes hodgkiniens

Des équipes soutenues par la Fondation ARC étudient les mécanismes biologiques impliqués dans la formation des lymphomes hodgkiniens. De nombreux projets portent sur le fonctionnement des lymphocytes, des cellules du système immunitaire dont le fonctionnement est perturbé chez les patients atteints de lymphomes. D’autres équipes étudient les interactions entre les cellules cancéreuses et les cellules du système immunitaire qui tentent de les éliminer. Par exemple, une équipe se concentre sur les mécanismes utilisés par les cellules cancéreuses pour échapper au système immunitaire. Mieux comprendre ces mécanismes de défense de l’organisme devrait permettre le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à aider le système immunitaire à combattre plus efficacement les tumeurs.

 

Améliorer les traitements actuels et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques

Des chercheurs se penchent sur le mode d’action des traitements actuels. Afin d’augmenter l’efficacité des traitements et de diminuer les effets secondaires, parfois nombreux, des chimiothérapies. Des équipes étudient les mécanismes impliqués dans les greffes de cellules souches de moelle osseuse, fréquemment utilisées pour le traitement de lymphomes. D’autres projets portent sur les stratégies thérapeutiques telles que l’immunothérapie et les anticorps anti-tumoraux afin de développer des traitements toujours plus efficaces et mieux adaptés aux patients.

 

Prévenir les lymphomes hodgkiniens

Enfin d’autres projets ayant pour but d’identifier de nouveaux marqueurs diagnostiques devraient permettre d’améliorer la détection précoce des lymphomes hodgkiniens. Des équipes travaillent aussi sur le rôle des virus de la famille de l’herpès, et en particulier sur le virus d’EpsteinBarr. En effet, les cellules infectées par ce virus peuvent se transformer en cellules cancéreuses et donner naissance à des lymphomes. Prévenir les infections ou limiter leur impact sur les cellules de l’organisme devrait ainsi permettre de diminuer l’incidence des lymphomes hodgkiniens.


Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Dr Pauline Brice, hématologue à l’hôpital Saint-Louis (Paris) et Présidente du comité scientifique de l’association France Lymphome Espoir.