Les cancers de la vessie
Les formes les plus fréquentes de cancers de la vessie sont dites «urothéliales» ; elles touchent majoritairement les hommes de plus de 50 ans.
La vessie est un organe creux situé derrière le pubis. Chez l’homme, elle est localisée juste au-dessus de la prostate, en avant du rectum, et chez la femme, sous l’utérus, en avant du vagin.
La vessie a une fonction de réservoir et d’évacuation de l’urine (on parle de miction), liquide produit et évacué par les reins à travers deux conduits appelés uretères. Elle se dilate progressivement avec l’augmentation du volume d’urine collectée. Lorsque la vessie est pleine, son volume peut atteindre 300 à 600 ml ; elle se contracte alors pour évacuer l’urine vers l’urètre, un conduit qui débouche sur l’extérieur du corps au niveau du méat urinaire.
Un petit muscle situé à la jonction de la vessie et de l’urètre joue un rôle très important : le sphincter. Celui-ci se contracte pour retenir l’urine dans la vessie mais se relâche pour permettre l’émission d’urine vers l’extérieur.
La paroi de la vessie (ou paroi vésicale) est constituée de plusieurs couches de tissus :
La majorité des cas de cancers de la vessie prennent naissance au niveau de l’urothélium ; on parle alors de tumeurs urothéliales. Seules 10 % des tumeurs de la vessie naissent dans d’autres couches de la paroi ; elles sont alors dites non urothéliales.
Avec près de 12 000 cas par an en France dont 9 500 chez l’homme, les cancers de la vessie se placent au 5e rang des cancers les plus fréquents. Ils sont responsables de 4 700 décès chaque année.
Le cancer de la vessie touche plus fréquemment les personnes de plus de 50 ans ; la plupart des diagnostics étant posés entre 70 et 84 ans.
Une constante augmentation de l’incidence est observée : elle est due notamment au vieillissement de la population et de la consommation du tabac. Aujourd’hui, la maladie concerne en majorité les hommes qui sont davantage exposés à des facteurs de risque professionnels et dont la consommation de tabac est plus importante. La hausse du tabagisme féminin risque de contribuer ces prochaines années à l’évolution de l’incidence de la maladie.
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Professeur Pascal Rischmann, coordonnateur du département d'urologie, andrologie et transplantation rénale au CHU de Toulouse.