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Les cancers des voies aérodigestives supérieures

Cancers des VADS : les espoirs de la recherche

Immunothérapies et thérapies ciblées sont au cœur des améliorations attendues dans la prise en charge thérapeutique des cancers des VADS. Du côté de la chimiothérapie, la recherche se poursuit pour faire du « sur mesure ».

Évaluer la chimiothérapie d’induction

Aujourd’hui en France, la chimiothérapie d’induction, qui consiste à délivrer d’emblée des doses, parfois fortes, de chimiothérapie avant tout autre traitement, est souvent mise en place. Cette chimiothérapie permet que le geste chirurgical qui intervient par la suite soit moins mutilant. Dans certaines situations, elle permet même d’écarter la chirurgie et de préserver ainsi le larynx grâce à des séances de radiothérapie. Cette chimiothérapie d’induction réalisée avec la combinaison TPF (docétaxel, cisplatine, 5-fluoro-uracile) est actuellement discutée et évaluée. Il s’agit notamment de déterminer ses bénéfices dans deux situations thérapeutiques : avant une radio-chimiothérapie concomitante, qui consiste à réaliser de la radiothérapie en même temps qu’une cure de chimiothérapie, ou avant une radiothérapie associée à une thérapie ciblée (Essai Gortec 2007-02, 2007-01 et essai tremplin du Gortec/Gettec).

Développer l’immunothérapie

L’immunothérapie est une stratégie thérapeutique en plein essor qui consiste à utiliser les défenses naturelles du patient pour lutter contre la tumeur. Le propre système immunitaire du patient est stimulé afin qu’il reconnaisse les cellules cancéreuses et qu’il les détruise. Les médicaments d’immunothérapie présentent de façon globale des effets toxiques moins importants que ceux de chimiothérapie qui n’est donc pas toujours possible chez les patients dont l’état général n’est pas bon. Ceci dit, si pour certains patients l’immunothérapie apporte des bénéfices, des réactions indésirables incompatibles avec la poursuite du traitement peuvent aussi survenir chez d’autres patients.

Aujourd’hui, l’immunothérapie est une voie thérapeutique intéressante qui fait l’objet d’essais cliniques dont les premiers résultats s’avèrent prometteurs. En cours d’évaluation, le nivolumab par exemple permet d’allonger l’espérance de vie des patients pour lesquels la chimiothérapie est peu efficace.

Poursuivre la recherche de nouvelles thérapies ciblées

Le cétuximab (Erbitux™), déjà délivré en routine à certains patients atteints d’un cancer des VADS, est évalué dans le cadre du programme de recherche européen ARTFORCE sur la mise en place d’une radiothérapie personnalisée dans la prise en charge des cancers des VADS. Il s’agit notamment de comparer la combinaison « cétuximab + radiothérapie » à la combinaison « cisplatine (chimiothérapie) + radiothérapie » pour tous les patients. L’essai français ELAN-UNFIT évalue aussi la possibilité de remplacer le méthotrexate (chimiothérapie) par le cétuximab en traitement de première intention chez certains patients. D’autres molécules de thérapie ciblée, l’afatinib par exemple, sont évaluées dans le cadre d’essais cliniques.

Diminuer la chimiothérapie chez les patients infectés par le papillomavirus

Les cancers des VADS dont l’origine est l’infection par le papillomavirus (HPV) sont de meilleur pronostic que ceux provoqués par les consommations de tabac et d’alcool. De plus, les traitements semblent plus efficaces. Les médecins oncologues s’interrogent donc sur la pertinence de diminuer les doses de chimiothérapie chez ces patients, afin de proposer un traitement avec la même efficacité mais avec moins d’effets secondaires.

La Fondation ARC et la recherche sur les cancers des VADS

La Fondation ARC permet la mise en œuvre de projets visant d’une part à mieux comprendre comment se forment les cancers des VADS et d’autre part, à développer des stratégies thérapeutiques plus efficaces contre ces cancers. De 2011 à 2015, 34 projets en lien avec les cancers des VADS ont reçu le soutien de la Fondation ARC pour un montant global de plus de 5,7 millions d’euros.

 

Identifier les facteurs de risque et leur impact biologique

Plusieurs équipes sélectionnées par la Fondation ARC s’intéressent aux virus connus pour être impliqués dans le développement des cancers des VADS. Ainsi, des chercheurs tentent de préciser les mécanismes par lesquels les papillomavirus humains (HPV) transforment les cellules qu’ils infectent en cellules cancéreuses. D’autres chercheurs étudient les liens entre les virus d’Epstein-Barr (EBV) et les cancers du nasopharynx. Ces connaissances permettront d’améliorer le diagnostic de ces cancers et d’élaborer des traitements préventifs. Une étude épidémiologique soutenue par la Fondation ARC porte sur les cancers des VADS d’origine professionnelle ; l’enjeu est d’identifier les facteurs de risque auxquels sont exposés les travailleurs et d’établir de nouvelles recommandations en prévention.

 

Mieux connaître les mécanismes des cancers des VADS

Des travaux de recherche soutenus par la Fondation ARC ont pour objectif d’identifier les mécanismes de la prolifération des cellules cancéreuses, de la croissance des tumeurs des VADS et de la formation des métastases. Les interactions des tumeurs avec les cellules immunitaires et les vaisseaux sanguins alentour font aussi l’objet d’études, notamment dans un contexte d’inflammation des muqueuses. Certaines équipes étudient en particulier les cancers du nasopharynx, des glandes salivaires ou épidermoïdes. Les résultats de ces travaux permettront d’identifier d’une part de nouveaux marqueurs pronostiques sur le risque de métastases ou prédictifs de l’efficacité ou de la toxicité des traitements et d’autre part, des cibles de nouveaux traitements.

 

Evaluer de nouvelles stratégies diagnostiques et thérapeutiques

Grâce au soutien de la Fondation ARC, de nouvelles techniques de diagnostic sont en cours de développement. Celles-ci reposent sur la caractérisation des cellules immunitaires présentes dans la tumeur ou de cellules tumorales circulant dans le sang des patients. D’autres travaux sélectionnés par la Fondation visent à mettre au point un type de radiothérapie qui permettrait de limiter les sécheresses buccales (xérostomie) induites par ce traitement chez les patients atteints de cancer du nasopharynx. La Fondation ARC a également fait le choix de soutenir des projets qui portent sur les immunothérapies spécifiques aux cancers des VADS, ainsi que sur l’évaluation préclinique d’une radiothérapie associée à une immunothérapie.


Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Docteur Jérôme Fayette, médecin oncologue au centre de lutte contre le cancer Léon Bérard (Lyon), spécialiste des cancers ORL, du poumon, des sarcomes et GIST.