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Les cancers du pancréas

Cancers du pancréas : les espoirs de la recherche

Afin d’améliorer le pronostic des cancers du pancréas, la recherche travaille au développement d’outils de diagnostic plus précis et de protocoles thérapeutiques plus efficaces.

Mieux repérer la maladie

Parce que les manifestations cliniques liées aux tumeurs du pancréas sont tardives, le diagnostic est souvent posé à un stade avancé de la maladie. L’enjeu pour les médecins est donc de disposer de méthodes de dépistage et de diagnostic qui permettent de repérer la maladie plus précocement. Les chercheurs conduisent aujourd’hui de nombreuses études pour identifier des biomarqueurs, c’est-à-dire des molécules biologiques dont la concentration dans l’organisme serait corrélée à la présence d’un cancer du pancréas. Certaines de ces molécules (notamment PAM4) sont potentiellement intéressantes mais doivent être validées de façon robuste avant de les utiliser en routine, dans la pratique médicale.

À plus court terme, des travaux sont menés pour développer un protocole de surveillance par imagerie qui permettrait de détecter le plus précocement possible des lésions chez des personnes appartenant à des familles à risque de cancer du pancréas.

Enfin, la comparaison des différentes méthodes d’imagerie (scanner, IRM…) et la modernisation des actuelles techniques de diagnostic (écho-endoscopie) devraient permettre d’affiner le diagnostic en repérant mieux les tumeurs, notamment lorsqu’elles sont débutantes.

Optimiser l’utilisation des traitements

Pour les médecins, le principal objectif est d’augmenter l’espérance de vie des patients et d’améliorer leurs conditions de vie. La conduite d’essais cliniques permet d’évaluer l’intérêt d’un nouveau traitement, l’optimisation des traitements existants (notamment en chirurgie) ou celle d’une séquence ou d’une combinaison de plusieurs traitements existants. C’est grâce à de telles études que les méthodes chirurgicales ont été améliorées ou que les médecins savent quels traitements donner lorsqu’un premier a échoué.

Une attention particulière est apportée à la place des chimiothérapies et radiothérapies néoadjuvantes et adjuvantes qui peuvent améliorer l’efficacité de la chirurgie et réduire les risques de rechute. En perfectionnant les traitements néoadjuvants, on pourrait aussi augmenter le nombre de patients candidats à la chirurgie et, ainsi, améliorer le pronostic de la maladie.

In fine, les progrès de la recherche ont permis qu’un tiers des patients soit toujours en vie cinq ans après la chirurgie, et que la survie globale liée à la maladie soit régulièrement améliorée.

Mieux comprendre le fonctionnement de la tumeur pour mieux la combattre

Comprendre le fonctionnement biologique des cellules tumorales du pancréas permet d’identifier les mécanismes anormaux qui s’y déroulent et d’identifier les éventuelles anomalies génétiques à l’origine du processus de cancérisation. Aujourd’hui, les caractéristiques génétiques des cancers pancréatiques sont bien connues. Grâce à ces données, les chercheurs espèrent mieux comprendre la maladie et découvrir des caractéristiques propres à la tumeur qui pourraient constituer une cible pour de futurs traitements, appelés « thérapies ciblées » : ces molécules s’attaquent à une cible déterminée et ont donc une probabilité accrue de détruire spécifiquement les cellules malades.

Aucune thérapie ciblée n’a encore donné de bons résultats sur les cancers du pancréas. En effet, les cellules pancréatiques tumorales ne présentent pas un ou deux mécanismes biologiques prédominants, comme dans d’autres tumeurs, mais de nombreux : bloquer l’un de ces processus ne suffirait donc pas à enrayer efficacement le fonctionnement anormal de ces cellules. Cependant, les recherches continuent et de nouvelles molécules comme le nab-paclitaxel apparaissent aujourd’hui intéressantes.

Ce constat n’est pas forcément le même pour tous les malades. En effet ceux qui ont des prédispositions génétiques au cancer du pancréas semblent mieux répondre à certains traitements que les autres : les sels de platine seraient ainsi plus efficaces chez les personnes ayant une anomalie du gène BRCA2.

Les chercheurs continuent donc à explorer le profil génétique et moléculaire des cancers du pancréas pour trouver de nouvelles perspectives thérapeutiques.

La Fondation ARC et la recherche sur les cancers du pancréas

La Fondation ARC finance des équipes qui étudient la formation des cancers du pancréas et qui développent de nouvelles stratégies pour les diagnostiquer et les traiter plus tôt et plus efficacement. Entre 2015 et 2019, la Fondation ARC a financé 51 projets sur le cancer du pancréas pour un montant total de 7 134 270 euros.

 

Identifier les mécanismes de formation des cancers du pancréas

Plusieurs équipes financées par la Fondation ARC travaillent à mieux comprendre comment, malgré un environnement pauvre en oxygène et en nutriments (on parle de « stress oxydatif »), les cellules deviennent cancéreuses, survivent et prolifèrent dans le pancréas. Ces projets visent à élucider le lien entre ce phénomène et la très grande résistance des cancers pancréatiques aux traitements actuels. D’autres équipes étudient les interactions des tumeurs avec les tissus de soutien du pancréas, les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, ou encore avec les hormones ou les cellules responsables de l’inflammation. L’objectif est alors d’identifier comment ce « microenvironnement tumoral » est détourné par la tumeur au profit de sa croissance et de sa propagation dans le reste du corps. L’échappement de la tumeur à la surveillance du système immunitaire fait aussi l’objet de plusieurs études soutenues par la Fondation ARC.

 

Diagnostiquer et traiter plus tôt les cancers du pancréas

En identifiant de nouveaux marqueurs spécifiques du fonctionnement des tumeurs du pancréas, des chercheurs financés par la Fondation ouvrent des perspectives d’un diagnostic plus précis. La mise en évidence de caractéristiques génétiques de la tumeur (on parle aussi de « signatures moléculaires ») est également un sujet d’étude actuel dont l’objectif est de prédire la sensibilité des tumeurs aux traitements. Une autre équipe développe un test personnalisé pour identifier, pour chaque patient, la chimiothérapie la plus efficace Des travaux s’intéressent aussi aux lésions précancéreuses des adénomes pancréatiques. En identifiant les protéines impliquées dans les premières étapes de la cancérisation, il pourra alors être possible de poser un diagnostic plus précoce et procéder à des chirurgies préventives.

 

Obtenir des traitements plus efficaces contre les cancers du pancréas

Par ailleurs, des équipes développent des approches thérapeutiques pour cibler plus précisément les tumeurs du pancréas et limiter les effets secondaires : il s’agit par exemple de nouvelles thérapies ciblées, d’assemblages de nanoparticules délivrant la chimiothérapie directement dans la tumeur, ou encore d’ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU).


Ce dossier a bénéficié du concours du Pr Pascal Hammel, service d'oncologie digestive et médicale à l'hôpital Beaujon (Clichy).