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09 novembre 2020

Cancers du sein hormonodépendants: une nouvelle option pour réduire le risque de récidive

Les résultats d’un essai clinique pourraient bien changer les perspectives des patientes qui sont traitées pour un cancer du sein hormonodépendant de stade précoce mais à haut risque de récidive.

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Environ 70 % des cancers du sein diagnostiqués sont hormonodépendants. Concrètement, cela implique qu’un traitement anti-hormonal peut être prescrit pour bloquer cette stimulation. Souvent, cette hormonothérapie est proposée pendant 5 à 10 ans après les traitements de chirurgie, de chimiothérapie et/ou de radiothérapie, afin de réduire les risques de récidive causée par certaines cellules cancéreuses qui auraient échappé à ces premières lignes de traitements. Grâce à ces approches multiples, la majorité des patientes, souvent diagnostiquées précocement, peuvent être soignées. Malgré tout, on constate que 20 % d’entre elles font face à une forme de cancer à haut risque et récidivent dans les 10 ans, malgré l’hormonothérapie. Pour ces patientes, qui développent des formes métastatiques, une autre ligne de traitement a été mise au point ces dernières années. Elle repose sur des thérapies ciblées dirigées contre des protéines clés du fonctionnement tumoral : les inhibiteurs des cyclines CDK4/6. Les résultats d’un essai, communiqués en ce début d’automne, montrent que cette ligne de traitement pourrait aussi bénéficier aux femmes avant l’émergence de métastases.

L’essai de phase III appelé monarchE a été mené auprès de plus de 5 600 patientes touchées par un cancer du sein hormonodépendant diagnostiqué à un stade précoce mais considéré comme à haut risque de récidive sur la base de différents critères tels que la taille de la tumeur, l’envahissement de plusieurs ganglions, la présence de certains marqueurs moléculaires… Après la phase initiale de traitement, les patientes se voyaient proposer, aléatoirement, une hormonothérapie (5 ou 10 ans) additionnée, ou non, de l’abémaciclib (pendant 2 ans). L’étude doit encore durer plusieurs années pour que des informations sur la survie globale puissent être générées, mais des résultats intermédiaires ont été produits : le taux de survie sans qu’une récidive invasive ne survienne était de 92,2% avec la thérapie ciblée, contre 88,7 % avec l’hormonothérapie seule. Si la différence – statistiquement significative – peut sembler ténue (3,5 %), la baisse du risque relatif est tout de même de 25,3 %. Cette différence s’élevait à 28,3 % en ce qui concernait l’amélioration de la survie sans métastase après deux ans. Selon les investigateurs de l’essai, les effets secondaires induits par l’abémaciclib étaient gérables.

Si ces progrès peuvent sembler minimes, ils concernent des milliers de femmes chaque année et constituent, associés à d’autres, le chemin progressif de l’amélioration de thérapie pour ces cancers. En outre, la recherche continue dans l’exploration des mécanismes moléculaires ciblés par ces thérapies, laissant ouvertes les perspectives d’optimisation de ces approches thérapeutiques.


R. D.

Source : APM: . Cancer du sein de stade précoce HR+: l'ajout de l'abémaciclib en adjuvant diminue le risque de récidive; 21 septembre 2020