Publiés récemment, les résultats d’un essai clinique de phase précoce semblent valider le mode d’action d’une nouvelle thérapie ciblée dans différents cancers.
Cibler une anomalie moléculaire, quel que soit le cancer dans lequel elle se trouve, c’est l’essence même de la médecine de précision. Selon ce principe, des médecins français ont initié un essai clinique de phase IB, avec le soutien de la Fondation ARC, pour tester la tolérance et l’activité anti-tumorale d’une nouvelle molécule auprès de 50 patients.
Concrètement, cette molécule bloque l’activité de deux protéines (AKT et p70S6K) qui participent à une cascade de réactions favorisant la croissance incontrôlée des cellules de certaines tumeurs. Les patients qui ont participé à cet essai étaient atteint de cancers avancés ou métastatiques différents (sein, utérus, voies biliaires, estomac, ovaire, rein…) mais leurs cellules tumorales présentaient toutes des mutations ayant pour effet d’activer anormalement cette cascade appelée « PI3K/AKT/mTOR ».
Les résultats obtenus ont permis d’établir la dose maximale tolérée de la nouvelle molécule, lorsqu’elle est prescrite en association avec la chimiothérapie de référence et de constater que les effets secondaires observés, même s’ils étaient parfois importants, n’étaient pas rédhibitoires. Enfin, l’inhibiteur a permis de contrôler la maladie chez 74 % des patients, dès le second cycle de traitement, et de la faire régresser dans 5 % des cas.
R. D.
Source : Angevin, E. et al ; Safety, tolerability and antitumour activity of LY2780301 (p70S6K/AKT inhibitor) in combination with gemcitabine in molecularly selected patients with advanced or metastatic cancer: a phase IB dose escalation study; European journal of cancer; Juillet 2017
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