Qu’est-ce qu’une hospitalisation à domicile ?

L’hospitalisation à domicile (HAD) est une alternative à l’hospitalisation conventionnelle en établissement de soins. Elle se déroule au domicile du patient mais peut aussi avoir lieu dans un Ehpad ou un établissement médico-social.

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Quelles sont les conséquences du transfert de charge ?

L’hospitalisation à domicile a des conséquences sur le quotidien de l’entourage et demande une implication plus importante qu’en cas d’hospitalisation conventionnelle.

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Les établissements de HAD s’organisent pour faire face à une augmentation de la demande des patients

Dr Bruno Russias, coordonnateur du Département de coordination des soins externes et des interfaces (DCSEI), responsable du département HAD/SAD du Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard à Lyon.

L’hospitalisation à domicile reste peu connue des patients et ce sont les médecins qui proposent le plus souvent cette possibilité. Toutefois, elle a connu un développement important au cours de ces dernières années, notamment depuis l’épidémie de Covid-19. Au cours de cette période, un grand nombre de malades en ont fait la demande ou l’ont acceptée afin de ne pas rester seuls dans des hôpitaux ou cliniques fermés aux visiteurs, tout particulièrement en cas de soins palliatifs. Ce surcroît d’activité a prouvé la sécurité du dispositif et la réactivité des équipes de HAD, tout en apportant du confort aux patients.

Au Centre Léon Bérard à Lyon, nous développons de plus en plus la chimiothérapie et l’immunothérapie en HAD et partageons cette expérience avec d’autres centres. En parallèle, l’activité des soins palliatifs en HAD ne cesse de croître et il y a désormais un vrai partage de ces soins entre les unités hospitalières et les établissements de HAD, afin de permettre à chaque personne de choisir les conditions dans lesquelles elle souhaite finir sa vie. La HAD se développe également beaucoup dans les Ehpad, auprès de personnes âgées fragiles désireuses de rester dans leur environnement et dans le but de leur épargner des transferts.

L’ensemble des établissements de HAD s’organise pour faire face à cette évolution. Cependant, nous sommes confrontés, comme l’ensemble des établissements de soins, à des difficultés de recrutement. Il peut donc arriver qu’une demande de HAD ne soit pas honorée immédiatement faute de personnel, voire qu’elle soit refusée si le traitement ne peut pas attendre. Pour éviter d’en arriver à ces situations, nous développons les réseaux avec des professionnels libéraux. Ainsi, toute la filière s’organise et les choses vont dans le bon sens. L’objectif à terme est que chaque patient ait le choix de son mode d’hospitalisation et que ce choix soit respecté dans les meilleures conditions. 

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