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L'immunothérapie

Immunothérapie : pour quels patients ?

Avis d'expert
Docteur Magali TERME-ZYDEL, Maître de conférences à l’Université de Paris

Les immunothérapies offrent des approches innovantes et particulièrement efficaces dans la lutte contre le cancer. Il faut toutefois garder à l’esprit que cette efficacité ne concerne qu’une minorité de patients, dits « répondeurs ». Pour les inhibiteurs de point de contrôle, en particulier, on recense 30 % de répondeurs en moyenne ; 20 % pour l’hépatocarcinome… Le lymphome de Hodgkin et ses 70 % de réponse fait figure d’exception. Il est donc indispensable d’identifier les bénéficiaires mais aussi d’enrichir l’arsenal thérapeutique, d’une part pour contrecarrer les mécanismes de résistance aux thérapies existantes et, d’autre part, pour agir sur d’autres leviers non encore exploités (le recrutement des cellules immunitaires au coeur de la tumeur, par exemple). La mise en évidence de biomarqueurs prédictifs de la réponse représente à cet égard un vaste pan de la recherche, en constante progression.

L’expression des inhibiteurs des cellules immunitaires est un sujet très étudié, mais qui manque pour l’heure de précision. De fortes concentrations en PD-L1 ne sont pas nécessairement synonymes de bonne réponse, et inversement. Des seuils indicatifs de ces « biomarqueurs imparfaits », semblent toutefois pouvoir orienter les décisions médicales.

La charge mutationnelle est un autre biomarqueur d’intérêt, même s’il reste également imparfait. Quantifier les mutations de l’ADN tumoral demande des méthodes complexes de séquençage, mais offre une bonne idée du potentiel de réponse au traitement. Des mutations spécifiques sont également reliées à une plus grande sensibilité aux traitements, en particulier les altérations touchant les gènes impliqués dans la réparation de l’ADN.

La caractérisation des cellules immunitaires circulant dans le sang est en cours de développement. Certaines populations seraient en effet prédictives de la réponse du patient. Une simple prise de sang permettrait par conséquent de personnaliser le traitement.

La recherche sur le microbiote constitue un autre domaine d’étude original. La présence de diverses espèces bactériennes pourrait impacter directement l’efficacité d’une immunothérapie. Les travaux précisant les associations en sont à leurs prémisses, mais pourraient, à l’instar des autres approches évoquées, participer à renforcer la lutte contre le cancer.


Dossier réalisé en collaboration avec le Docteur Magali Terme-Zydel, Maître de conférences à l’Université de Paris, et avec le concours d’Éric Tartour, Professeur à la faculté de médecine à l’Université de Paris et chef du service d’immunologie biologique de l’Hôpital Européen Georges Pompidou (Paris).