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Projet soutenu

QUALIREHAB-ONCO : remettre les enfants au sport après un cancer

Les enfants guéris d’un cancer présentent une inaptitude à l’activité physique bien plus fréquente que les autres. Les causes sont mal identifiées mais ce facteur entraine un risque accru de maladies métaboliques et d’accident cardiovasculaire. Le Dr Pascal Amedro, cardiologue pédiatre au CHU de Bordeaux et chercheur à l’IHU de cardiologie Liryc, expérimente un programme de réhabilitation à l’effort QUALIREHAB-ONCO, destiné à rendre à ces jeunes leurs capacités physiques pour qu’ils puissent se remettre au sport. Nous soutenons ce projet à hauteur de 450 000 € pour une durée de trois ans.

Contexte

Le cancer touche un enfant sur 450. Grâce aux progrès thérapeutiques considérables, près de 9 jeunes malades sur 10 sont en rémission cinq ans après la fin du traitement anticancéreux. Un enjeu majeur est désormais d’assurer, après la maladie, une bonne qualité de vie à ces enfants, sans séquelle physique et psychologique. Pour cela, le Dr Pascal Amedro, cardiologue pédiatre au CHU de Bordeaux, estime que la reprise d’une activité physique après un cancer dans l’enfance est nécessaire. Il a en effet constaté dans sa pratique, que beaucoup de jeunes patients perdent leurs capacités physiques après une maladie chronique pédiatrique, dont le cancer. Le Dr Amedro a montré dans ces précédentes études le lien étroit entre capacité à l’effort et qualité de vie. De plus, dans ses travaux, près des 40 % des jeunes en rémission d’un cancer dans l’enfance présentent un essoufflement et une fatigue à l’effort. En comparaison, les enfants atteints de malformation cardiaque sont seulement 20 % à connaître ces difficultés (et 7 % en population générale). Pascal Amedro rappelle que ces enfants sont exposés au risque – quelques années plus tard – d’être en surpoids, de souffrir de diabète, d’hypertension artérielle ou d’insuffisance cardiaque, et donc d’accident cardiovasculaire.

Dans le cadre de son activité de recherche, Pascal Amedro a développé un programme de réhabilitation à la pratique sportive, c’est-à-dire de réentrainement, de réhabituation à l’effort, pour les enfants atteints de maladies cardiaques. Il souhaite désormais le décliner pour les enfants, adolescents et jeunes adultes guéris d’un cancer. Ce nouveau programme s’appelle QUALIREHAB-ONCO. Il reposera sur 12 semaines d’entrainement à domicile, à raison de deux séances par semaine. L’une consistera à faire du vélo d’appartement accompagné en visio par un enseignant d’activité physique adaptée (APA), et la seconde à effectuer un autre type d’activité (danse, fitness, musculation, kick boxing…) avec l’enseignant APA qui viendra au domicile du patient. Ce programme sera complété d’un accès à une plateforme d’éducation thérapeutique, centrée sur l’activité physique et l’hygiène de vie, réalisée en partenariat avec la Société Française de lutte contre le cancer et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent (SFCE). Cette plateforme offrira également l’opportunité de téléconsultations avec les soignants en charge du programme QUALIREHAB- ONCO.

Pour vérifier si ce programme permet aux enfants de récupérer une bonne condition physique, Pascal Amedro monte une étude pour laquelle il recrutera près de 200 enfants et jeunes adultes entre 8 et 25 ans, ne prenant plus de traitement anticancéreux depuis au moins un an, et présentant une faible VO2max (la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut utiliser) au test d’effort, attestant d’une mauvaise capacité physique globale. L’objectif est que cette VO2max remonte à des taux normaux pour l’âge à l’issue du programme, avec comme objectif final une amélioration globale de la qualité de vie. Il scindera cette cohorte en deux groupes, l’un suivra le programme QUALIREHAB-ONCO et l’autre pas. Un test d’effort sera renouvelé après six mois avec mesure de la VO2max. Les volontaires rempliront également des questionnaires de qualité de vie avant et après le programme. Après les six mois, les jeunes faisant partie du groupe n’ayant pas suivi QUALIREHAB-ONCO, pourront bénéficier du programme s’ils le souhaitent. En parallèle, il prévoit d’effectuer des biopsies musculaires avant et après le programme QUALIREHAB- ONCO ainsi que des prises de sang, chez une vingtaine de participants volontaires pour rechercher d’éventuelles causes biologiques au déconditionnement physique après un cancer. Cette étude complémentaire sera menée par un laboratoire INSERM à Montpellier.

Pascal Amedro espère une amélioration significative des capacités physique des jeunes qui suivent le programme QUALIREHAB-ONCO, permettant dans un second temps la reprise d’une activité physique régulière. Il en attend aussi une forte sensibilisation des familles et des soignants à l’importance d’introduire ou de réintroduire la pratique d’une activité physique dans le quotidien des jeunes qui ont été traités pour un cancer, afin d’améliorer leur qualité de vie à long terme.

 Le porteur du projet

Le projet est porté par le Dr Pascal Amedro, cardiologue pédiatre au CHU de Bordeaux et chercheur à l’IHU de cardiologie Liryc (Université de Bordeaux). Pour ce projet, il a convaincu 16 centres hospitaliers répartis en France et comptant à la fois des services de cardiologie et de cancérologie, de participer à l’étude. Ils se chargeront de recruter les jeunes patients venant en consultation de suivi post-cancer au sein de l’hôpital. Il s’est entouré de Luc Souilla, doctorant et enseignant APA, pour construire le programme de réhabilitation à l’effort, et a sollicité les services d’un prestataire externe, Stimulab, pour équiper les volontaires en matériel sportif et coordonner le déploiement des enseignants APA sur le territoire national. Il s’est également rapproché de la présidente de la SFCE, Virginie Gandemer, pour valider le contenu scientifique de la plateforme d’éducation thérapeutique. Enfin, il travaillera avec le Pr Stefan Matecki, responsable d’équipe de recherche en physiologie (INSERM 1046) à l’Université de Montpellier, pour évaluer les mécanismes physiopathologiques du déconditionnement physique après un cancer pédiatrique.

Notre soutien

Nous soutenons ce projet à hauteur de 450 000 € pour une durée de trois ans.


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