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Projet soutenu

Évaluer l’efficacité d’un programme d’activité physique chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique

Alors qu’il n’existe pas de traitement curatif pour les femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique, maintenir ou améliorer leur qualité de vie et leur condition physique est un enjeu majeur. Le Dr Olivier Trédan, oncologue au Centre Léon Bérard à Lyon, et son équipe, ont montré dans une première étude de faisabilité que malgré la fatigue, ces femmes sont désireuses et capables d’effectuer une activité physique régulière. Dans une nouvelle étude ABLE2, il entend déterminer si cette pratique, encouragée par des objets connectés, améliore leur qualité de vie et réduit leur fatigue. Cette étude inclura 248 femmes suivies pendant six mois avec une évaluation prévue à l’inclusion et de nouveau six mois après. Nous soutenons ce projet à hauteur de 372 365 € sur 3 ans.

Contexte et objectif du projet

Plusieurs études ont montré le bénéfice de l’activité physique chez les femmes atteintes d’un cancer du sein localisé : elle améliore la condition physique, l’estime de soi, la qualité de vie, réduit la fatigue et l’anxiété et pourrait avoir un impact sur la survie. Le Dr Olivier Trédan et son équipe, au Centre Léon Bérard à Lyon, estiment que l’activité physique pourrait également profiter aux femmes atteintes d’un cancer métastatique de stade IV, le plus avancé. Chez ces dernières, la qualité de vie est fortement dégradée et elles présentent une grande fatigue. Pour les inciter néanmoins à pratiquer une activité régulière, ces chercheurs ont fait le pari de proposer un dispositif incluant une montre connectée. Cet outil est de plus en plus utilisé pour promouvoir l’activité physique grâce à des mesures objectives en temps réel avec, par exemple, le comptage des pas, la qualité du sommeil, la consommation de calories… Au cours d’une première étude de faisabilité (ABLE), l’équipe a proposé à des femmes atteintes de cancer métastatique de porter cet objet pour les inciter à marcher régulièrement. Elle a remporté un large succès auprès des patientes avec un taux de participation de 94% des femmes sollicitées et 96% des participantes qui ont porté la montre pendant les 6 mois de l’étude. L’équipe a ainsi constaté une volonté réelle et la capacité de ces femmes à faire de l’exercice.

Il faut maintenant savoir si cette pratique, encouragée par le port de l’objet connecté, a un effet chez les patientes. Pour cela, les chercheurs lancent une nouvelle étude ABLE2 qui permettra de comparer le niveau d’activité physique, la qualité de vie et le niveau de fatigue chez des femmes portant la montre connectée et chez d’autres, non équipées. Les chercheurs prévoient d’inclure 248 femmes qui seront aléatoirement réparties dans deux groupes. Dans le groupe « intervention », chaque patiente recevra une montre connectée qui lui permettra de connaitre son nombre de pas quotidien, son niveau d’activité physique et sa qualité du sommeil et devra télécharger une application spécialement développée dans le cadre de cette étude. L’application dispensera des conseils et des recommandations en matière d’activité physique via des quizz interactifs, permettra aux patientes de répondre à des questionnaires directement sur l’application et enfin, offrira la possibilité d’échanger avec un enseignant en activité physique ou un attaché de recherche clinique par messagerie sécurisée. Un objectif personnalisé du nombre de pas hebdomadaire sera proposé à chaque femme en fonction de ses capacités, l’objectif étant qu’elles effectuent trois séances de marche par semaine pendant six mois. Le groupe « témoin » recevra simplement des recommandations en matière d’activité physique et pourra répondre aux questionnaires en ligne sur la plateforme patiente de l’étude.

La condition physique et le niveau d’activité physique de chaque participante seront évalués à l’entrée dans l’étude (tests de force musculaire, test de marche sur 6 minutes, etc.), puis à 3, 6 mois et à un an. Les chercheurs auront aussi accès en temps réel aux données de la montre connectée. Une prise de sang sera par ailleurs effectuée à l’inclusion et 6 mois après. En outre, les participantes complèteront des auto-questionnaires toutes les six semaines sur la qualité de vie et la fatigue via l’application mobile. Le niveau d’activité physique sera de nouveau évalué six mois après pour vérifier si la pratique s’est maintenue dans le temps. Si les résultats de cette étude sont positifs, le déploiement de cette intervention incluant un dispositif connecté, profiterait aux patientes en leur permettant de pratiquer une activité physique de façon indépendante, à leur domicile, selon leurs capacités.

Le porteur du projet

Olivier TrédanLe Dr Olivier Trédan, oncologue et coordonnateur adjoint du Département de cancérologie médicale au Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard à Lyon gère régulièrement des essais cliniques en cancérologie. Avec, entre autres, la post-doctorante Lidia Delrieu, ils ont menés l’étude ABLE1 montrant la faisabilité de l’exercice physique chez les femmes atteintes d’un cancer métastatique grâce aux montres connectées. Pour cette nouvelle étude ABLE2, plusieurs centres de lutte contre le cancer et hôpitaux français participeront au recrutement. Plusieurs départements du Centre Léon Bérard ont collaboré à ce projet pour établir le protocole, assurer le bon déroulement de l’étude à venir et associer des experts en activité physique : le département prévention cancer environnement, le département d’oncologie médicale et la direction de recherche clinique et de l’innovation. La plateforme qualité de vie et cancer à Besançon sera en charge de l’analyse des données de qualité de vie.

Notre soutien

Nous soutenons cette étude de phase III à hauteur de 372 365 € sur 3 ans.


A. R.


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