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Projet soutenu

Etudier le lien entre pollution de l'air et cancer du sein

Le rôle de la pollution de l’air sur le risque de cancer du sein est, aujourd’hui encore, une question ouverte. Au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif), Pascal Guénel et son équipe « Épidémiologie des cancers, gènes et environnement », travaillent en collaboration avec deux équipes de Grenoble pour y répondre de façon claire. Leur projet comporte des enjeux d’épidémiologie, de génétique et de biologie et s’articule autour de trois étapes. La première : établir l’existence, ou non, d’une association entre pollution de l’air et cancer du sein. La seconde : améliorer la compréhension des mécanismes de cancérogenèse induits par la pollution de l’air. Enfin, la troisième : calculer le nombre de cancers du sein imputables à cette pollution. Nous avons décidé en 2015 de soutenir ce projet pendant quatre ans à hauteur de 678 500 euros.

Contexte et objectif du projet

La pollution de l’air constitue un problème de santé publique majeur, notamment en milieu urbain. Des gaz comme le NO2 et des particules de petite taille (PM10 et PM 2,5 respectivement inférieures à 10 et 2,5 microns de diamètre) augmentent le risque de maladies cardio-respiratoires et de cancer du poumon. Un lien a également été suggéré avec le cancer du sein, mais les données sont encore fragiles. Pascal Guénel, médecin en santé publique et directeur de recherche à l’Inserm a initié un projet destiné à clarifier ce lien supposé entre pollution de l’air extérieur et cancer du sein. Pour cela il s’appuiera sur plusieurs cohortes françaises incluant des personnes saines et malades.

La première étape consistera en une étude cas-témoins qui permettra d’établir une association entre pollution de l’air et cancer du sein si elle existe. Pour cela, les chercheurs étudieront ce lien en comparant les niveaux d’exposition de 1200 malades dans les années précédant le diagnostic et 1200 sujets témoins du même âge et en bonne santé. Le niveau d’exposition à la pollution est calculé individuellement à partir des lieux de résidence et des données publiques de pollution dans toutes les villes françaises au cours des dernières années. Ces personnes sont toutes issues de la cohorte CECILE et ont été recrutées entre 2005 et 2007 en population générale.

Dans un second temps, les chercheurs étudieront, en collaboration avec deux équipes Inserm à Grenoble, l’impact de particules polluantes sur les cellules. Ils analyseront en particulier les méthylations de l’ADN, c’est-à-dire des modifications du génome qui altèrent l’expression des gènes. Ce travail se fera sur le génome entier puis sur des gènes impliqués plus spécifiquement dans la cancérogenèse. Les cellules prélevées seront des cellules sanguines de jeunes femmes en âge de procréer, de nouveaux-nés ou encore de femmes en ménopause, périodes auxquelles la susceptibilité́ aux cancérogènes pourrait être accrue en raison d’une plus grande vulnérabilité ou de changements hormonaux importants. Les personnes concernées seront issues de deux cohortes françaises pour lesquelles les niveaux d’exposition à la pollution sont calculés (cohorte SEPAGES mères-enfants et cohorte CECILE).

Enfin, une dernière étape consistera à mesurer l’impact sanitaire de la pollution de l’air en France sur le cancer du sein, si ce lien est confirmé. Pour cela, les chercheurs calculeront le nombre de ces cancers qui lui est attribuable, ou autrement dit, le nombre de cas évitables si la pollution était moindre. La durée totale du projet sera de quatre ans.

Le porteur du projet et son équipe

Pascal Guénel est directeur de recherche au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (équipe Inserm U1018 Épidémiologie des cancers, gènes et environnement). Il a mené de nombreuses études sur les risques professionnels et environnementaux associés au cancer, tels que l’exposition aux perturbateurs endocriniens ou encore le travail de nuit. Il dirige en ce moment un vaste projet sur l’impact de la pollution de l’air sur différents cancers dont le cancer sein mais aussi le poumon et les voies aérodigestives supérieures. Son laboratoire compte une vingtaine de personnes : chercheurs Inserm, hospitalo-universitaires, ingénieurs et techniciens, doctorants et post-doctorants. Le financement de la Fondation ARC a permis l’embauche d’un post-doctorant dédié au projet. Pour l’étude génétique des cellules exposées à des polluants, il collaborera avec l’équipe de Remy Slama (Inserm/CNRS/Université de Grenoble) spécialisée en épidémiologie environnementale appliquée à la reproduction et la santé respiratoire ainsi qu’avec celle de Saadi Khochbin (Inserm/Université de Grenoble) qui travaille sur l’épigénétique et la signalisation cellulaire.

Notre soutien

Nous avons décidé de soutenir ce projet pour quatre ans à hauteur de 678 500 euros.


A. R. 


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