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Projet soutenu

Étudier l’effet du paclitaxel sur le système lymphatique et la survenue de métastases dans le cancer du sein

Une exploration cellulaire et moléculaire pour identifier des agents thérapeutiques efficaces.
Le paclitaxel est une chimiothérapie de première ligne efficace contre le cancer du sein, mais certaines études montrent qu’elle serait susceptible de favoriser certains mécanismes métastatiques. Or on sait aujourd’hui que la dissémination des cellules cancéreuses dans l’organisme se fait d’abord via le réseau lymphatique. L’équipe de Barbara Garmy-Susini, spécialisée dans l’étude de ce réseau, a choisi explorer l’effet du paclitaxel sur les cellules lymphatiques avec l’objectif de trouver des traitements permettant de prévenir l’apparition des métastases en cas d’utilisation de cette chimiothérapie. En 2017, nous avons choisi de soutenir ce projet, mené à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires de Toulouse, à hauteur de 50 000 euros sur deux ans.

Contexte et objectif du projet

En cas de cancer du sein, les cellules tumorales peuvent s’échapper de la tumeur primaire en passant en premier lieu par le réseau lymphatique qui se développe sur le pourtour de la tumeur. Ce réseau, composé de vaisseaux très fins constitués essentiellement de cellules endothéliales, a pour fonction principale d’évacuer un certain nombre de composants (grosses molécules ou encore cellules) depuis les tissus vers le réseau sanguin avec lequel il partage des points de jonction. Les premières métastases gagnent ainsi les ganglions lymphatiques avant de rejoindre, dans un second temps, le réseau sanguin afin de se disséminer dans le reste de l’organisme.

Les chimiothérapies, qui s’attaquent à toutes les cellules en division, sont généralement toxiques pour les cellules endothéliales des vaisseaux lymphatiques qui se développent dans les tumeurs et réduisent de ce fait le risque de métastases. En revanche, chez les femmes atteintes d’un cancer du sein et recevant le paclitaxel en chimiothérapie, le constat est légèrement différent. Si le paclitaxel est efficace contre la tumeur primaire, il induit un risque accru de métastases légèrement supérieur à celui des femmes qui reçoivent d’autres chimiothérapies. Cette observation serait corrélée à une résistance des cellules endothéliales lymphatiques au paclitaxel et, par conséquent, à la persistance d’un réseau lymphatique tumoral favorable à la dissémination métastatique.

L’équipe de Barbara Garmy-Susini, spécialisée dans l’étude du système lymphatique et basée à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires de Toulouse, a décidé d’explorer ce phénomène : par quel mécanisme cette chimiothérapie parvient-elle à augmenter le risque de métastases, a-t-elle un effet direct sur les cellules endothéliales lymphatiques, comment cela se passe au niveau moléculaire ? À terme, les chercheurs toulousains espèrent découvrir des pistes thérapeutiques pour prévenir ce risque.

Pour cela, l’équipe va travailler en trois temps :

  • Étude des effets du paclitaxel sur les cellules endothéliales du réseau lymphatique dans un modèle cellulaire in vitro.
  • Étude moléculaire des mécanismes de résistance pressentis. Les chercheurs pensent notamment au processus d’autophagie, un mécanisme qui consiste à augmenter la dégradation de composants cellulaires pour accroitre les ressources en nutriments et en énergie nécessaires à la survie de la cellule exposée à un stress. Ils vérifieront cette hypothèse in vivo sur un modèle de souris présentant une tumeur du sein et un développement de métastases.
  • Et enfin, évaluation d’agents chimiques destinés à bloquer les mécanismes de résistance au paclitaxel mis en évidence pour identifier des agents thérapeutiques potentiellement efficace contre l’apparition de métastases.

La dissémination des cellules cancéreuses étant la principale cause de décès des patientes chez qui la tumeur primaire régresse, voire disparait, ces travaux pourraient être d’une importance thérapeutique majeure. En outre, le paclitaxel est utilisé dans le traitement d’autres cancers et ces résultats, s’ils sont positifs, pourraient permettre d’améliorer à terme la survie de bien d’autres patients traités par cette chimiothérapie.

Le porteur du projet et son équipe

Barbara Garmy-SusiniL’équipe de Barbara Garmy-Susini, à l’Institut des maladies cardiovasculaires et métaboliques de Toulouse (Inserm U1048, Régulations moléculaires des facteurs angiogéniques dans les pathologies vasculaires), est une des rares équipes à étudier les anomalies lymphatiques en France dans le contexte de pathologies cardiovasculaires, de cancers ou de lymphœdème. L’exploration de ce tissu est restée longtemps négligée en raison de l’absence d’outils spécifiques et efficaces. Mais après un post-doctorat aux Etats-Unis où elle s’est spécialisée dans les techniques d’étude du système lymphatique à l’aide de nouveaux anticorps et de l’imagerie médicale, Barbara Garmy-Susini a été recrutée en 2010 à l’lNSERM pour importer son savoir-faire dans l’hexagone. Aujourd’hui son équipe est composée de quatre chercheurs, trois médecins spécialisés en médecine lymphatique, un technicien, un ingénieur, un doctorant et deux masters, qui collaborent tous à ce nouveau projet.

Notre soutien

Nous avons choisi de soutenir ce projet à hauteur de 50 000 euros sur deux ans.


A. R.


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