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Projet soutenu

Cibler la cellule tumorale et son environnement immunitaire pour traiter le myélome multiple

Le Programme Labellisé Fondation ARC mené par le Professeur Avet-Loiseau vise à mieux connaître les caractéristiques biologiques des myélomes multiples afin de comprendre comment développer une prise en charge de ces cancers de la moelle osseuse et du sang plus efficace et personnalisée.

La Fondation ARC soutient les travaux de l’équipe du Professeur Avet-Loiseau, au Centre de Recherche en Cancérologie de Toulouse, sélectionnés au travers de son appel à projets « Programmes Labellisés Fondation ARC » pour bénéficier d’une subvention importante sur trois ans.

Les myélomes multiples concernent plus de 4 000 nouveaux patients chaque année en France. Ces cancers sont caractérisés par la prolifération anormale de certains globules blancs appelées, « plasmocytes », qui ont pour fonction de produire les anticorps en cas d’infections. Devenus cancéreux, les plasmocytes envahissent la moelle osseuse, fragilisant les os et perturbant la production des globules rouges, des plaquettes et de cellules immunitaires.

Jusqu’alors, le traitement des myélomes multiples reposait sur une chimiothérapie intensive suivi d’une autogreffe de moelle osseuse avant 65-70 ans, ou sur une chimiothérapie standard après 70 ans. Des progrès considérables ont été obtenus au cours des dernières années, permettant aujourd’hui de plus en plus de rémissions. Cependant les récidives de la maladie restent très fréquentes et l’on ne peut encore parler de guérison.

Identifier les anomalies moléculaires des myélomes dans l’objectif d’une prise en charge personnalisée

Au cours des deux prochaines années, au moins 5 nouveaux traitements contre les myélomes multiples seront disponibles. La question pour les médecins sera de savoir, suite au diagnostic de la maladie, quel choix faire parmi tous ces traitements.

Le premier objectif du programme consiste donc à identifier les anomalies moléculaires des cellules de myélomes, au diagnostic et tout au long de l’évolution de la maladie, et à les mettre en lien avec les données cliniques enregistrées sur le devenir des patients.

En utilisant différentes techniques d’analyse des caractéristiques des cellules de myélomes (puces à ADN, séquençage à haut débit de l’ADN et de l’ARN), l’équipe souhaite identifier de nouvelles anomalies moléculaires prédictives de l’effet des différents traitements disponibles.

Parmi les résultats attendus de ce programme figure aussi une mesure plus précise de la « maladie résiduelle », c'est-à-dire des cellules de myélome qui persistent en très faible quantité après les traitements. Savoir comment identifier le niveau de risque de récidive des myélomes multiples permettra d’adapter la prise en charge à chacun des patients après rémission.

Caractériser l’état du système immunitaire des patients atteints de myélomes et développer l’immunothérapie

Le système immunitaire devrait être capable de reconnaître les cellules cancéreuses et de s’y attaquer pour les détruire. Mais les tumeurs peuvent acquérir la capacité d’échapper au système immunitaire du patient et même de détourner son activité. Apparue au cours de ces deux dernières années dans la pratique clinique, l’immunothérapie vise à mobiliser le système immunitaire du patient afin qu’il élimine les cellules cancéreuses et prévienne toute récidive.

Chez les patients atteints de myélome multiple, non seulement le système immunitaire ne s’attaque pas aux plasmocytes cancéreux, mais il est aussi fortement perturbé entraînant une très forte susceptibilité aux infections graves. La prolifération anormale de plasmocytes implique une très forte production d’un anticorps majoritaire aux dépens de la diversité nécessaire aux défenses immunitaires face aux divers agents infectieux. L’invasion de la moelle osseuse par les plasmocytes perturbe également la production de certaines cellules immunitaires.

De premiers essais cliniques portant sur des immunothérapies récentes se sont heurtés à la survenue d’effets secondaires importants, soulignant la complexité de la réaction du système immunitaire dans les myélomes multiples et le manque de connaissances dans ce domaine.

C’est pourquoi le second objectif du programme du Pr Hervé Avet-Loiseau concerne la caractérisation des cellules immunitaires localisées à proximité de la tumeur, dans son « micro-environnement », au sein de la moelle osseuse. À partir des résultats de ces analyses, de nouvelles approches thérapeutiques visant à moduler l’action du système immunitaire seront proposées et testées sur des modèles expérimentaux.

D’une part les résultats attendus de ce programme sont de développer une prise en charge personnalisée des myélomes multiples, « à la carte », adaptée à la maladie de chaque patient. D’autre part, ce programme vise à explorer la voie de l’immunothérapie dans le but de comprendre comment restaurer l’efficacité du système immunitaire des patients afin qu’il puisse leur permettre de mieux lutter contre les infections et d’éliminer les cellules de myélome.

Ainsi, à travers ce programme, se dessinent deux espoirs ; celui de parvenir à améliorer la survie des patients atteints de myélome et celui de pouvoir un jour parler de guérison.


 


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