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Projet soutenu

Cancer du foie : objectifs prévention et guérison avec le projet TheraHCC 2.0

Le cancer du foie ou « carcinome hépatocellulaire (CHC) » représente la deuxième cause de décès par cancer. Le projet TheraHCC 2.0 coordonné par le Pr Thomas Baumert, directeur de l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques (UMR_S1110), Professeur à l’Université de Strasbourg et praticien hospitalier au CHU de Strasbourg, a pour objectif d’améliorer et d’accélérer le développement d’applications cliniques pour la prévention et le traitement du CHC. Ce programme de recherche fait appel à des technologies innovantes en matière d’intelligence artificielle. Nous soutenons ce projet à hauteur de 1 372 199 euros sur 4 ans à compter de 2019.

Contexte et objectif du projet

Le cancer primitif du foie est souvent agressif et de mauvais pronostic. Le taux de survie à 5 ans est d’environ 15 % et n’a pas progressé depuis plusieurs années. Dans 85 % des cas, le carcinome hépatocellulaire se développe à partir des hépatocytes, les cellules majoritaires du foie qui assurent la plupart de ses fonctions. Avec plus de 10 000 nouveaux cas et 8 000 décès par an en France, dont environ 80 % chez les hommes, il est urgent de mieux comprendre la physiopathologie de ce cancer pour découvrir de nouveaux traitements.

Dans ce but, l’équipe de Thomas Baumert a initié en 2013 avec l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Strasbourg le projet TheraHCC soutenu par la Fondation ARC. Les chercheurs ont étudié l’évolution des différents types cellulaires du foie en situation normale et pathologique, développé des modèles ex vivo issus des tumeurs des patients mimant la pathologie humaine et découvert de nouvelles cibles thérapeutiques.

Pour aller plus loin, Thomas Baumert développe à présent un second volet de ce projet : « TheraHCC 2.0 : Médecine de précision de nouvelle génération pour la prévention et le traitement du carcinome hépatocellulaire ». Ce projet repose sur trois grands axes :

  • Préciser, sur la base de marqueurs moléculaires qui restent à découvrir, le sous-type de cancer du foie pour chaque patient. Pour cela, l’équipe va caractériser très finement la diversité moléculaire du carcinome hépatocellulaire, cellule par cellule, à partir des tumeurs de patients opérés au Nouvel Hôpital Civil des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Cette analyse portait jusque-là sur un groupe de cellules provenant de la tumeur pouvant associer hépatocytes, cellules immunitaires ou encore sanguines, mais une technologie récente, adaptée par le laboratoire de Thomas Baumert, permet désormais de décrire l’expression des gènes dans chaque cellule, distinctement. En comparant avec des cellules saines, cette approche permettra de découvrir des marqueurs spécifiques de sous-types de cancers du foie, de découvrir des cibles thérapeutiques et des marqueurs pronostiques d’évolution de ces cancers. Cela permettra aussi de développer de nouveaux modèles biologiques pour mieux étudier ce cancer et surtout, tester de manière personnalisée la réponse aux traitements actuels et en cours de développement.
  • Prédire, avec l’aide d’une intelligence artificielle qui exploite les données d’imagerie médicale, le risque d’évolution ou de rechute du cancer. En traitant les images d’IRM numérisées, des programmes informatiques d’intelligence artificielle parviennent à extraire des données qu’un œil humain ne saurait détecter et peuvent apprendre à prédire l’évolution et le pronostic d’un cancer à partir de cohortes de patients dont les données cliniques et biologiques sont connues. Ces algorithmes seront développés à partir des IRM effectuées chez les patients au moment du diagnostic du cancer puis tous les trimestres après l’ablation chirurgicale de leur cancer. Dans un second temps, ils devront permettre de prévoir l’évolution du cancer à partir des IRM de nouveaux patients. Thomas Baumert espère que cette évaluation pronostique non invasive sera possible pour tous les patients d’ici 5 ans environ.
  • Développer une thérapie ciblant une protéine présente à la surface des hépatocytes. Cette protéine, surexprimée en cas de cancer du foie, active une voie moléculaire qui favorise la prolifération et la mobilité des cellules. Bloquer cette voie permettrait de réduire le risque d’apparition de cancer mais aussi de lutter contre un cancer déclaré, en association avec d’autres traitements. Dans le cadre du programme TheraHCC 2.0, les chercheurs vont étudier les molécules partenaires de cette protéine et ses modes d’action pour mieux comprendre son fonctionnement et poursuivre le développement d’un anticorps spécifique, déjà initié dans le cadre du projet TheraHCC, qui bloque son fonctionnement. Ils testeront ce candidat médicament en phase préclinique et espèrent passer chez l’Homme en 2021.

Le porteur du projet

Thomas BaumertLe Pr Thomas Baumert est médecin et chercheur spécialiste reconnu des maladies du foie. Il dirige l’Institut de recherche sur les maladies virales et hépatiques (UMR_S1110) de Strasbourg. Il est également directeur du laboratoire d’excellence HepSYS de l’Université de Strasbourg et hépatologue au pôle hépato-digestif des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg. Il étudie avec son équipe les circuits biologiques des maladies causées par des virus et des cancers. En collaboration avec les équipes des Pr Patrick Pessaux et Benoit Gallix, ainsi que les partenaires de l’industrie pharmaceutique, son équipe développe des stratégies thérapeutiques contre ces maladies et met en place des essais cliniques précoces. Le projet implique l’IHU de Strasbourg, un centre médico-chirurgical unique dédié au traitement des pathologies de l’appareil digestif et dont la Fondation ARC est partenaire depuis 2012. Elle siège à son conseil d’administration où elle est représentée par son directeur général.

Notre soutien

Nous soutenons ce projet à hauteur de 1 372 199 euros sur 4 ans à compter de 2019 dans le cadre d’un partenariat entre l’IHU de Strasbourg et la Fondation ARC conclu le 12 décembre 2012 et prolongé jusqu’au 31 décembre 2019.


A. R. 


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