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25 novembre 2023

Pour traiter les cancers de la vessie, une combinaison de traitements multiplie par deux la médiane de survie

Les résultats d’un essai clinique montrent que la combinaison d’une immunothérapie et d’un anticorps conjugués apporte un bénéfice important comparé à la chimiothérapie de référence.

La majorité des cancers de la vessie avancés ou métastatiques sont aujourd’hui traités à l’aide d’une chimiothérapie à base de platine associée à la gemcitabine. Pour certains patients, des essais cliniques ont aussi consacré l’usage de l’avélumab, un anticorps inhibiteur de point de contrôle immunitaire. Enfin, une autre approche a émergé récemment pour les patients qui, atteints de cancers de la vessie avancés ou métastatiques, ont déjà reçu une chimiothérapie puis une immunothérapie : il s’agit d’un « anticorps conjugué », l’enforumab vedotin. Cette molécule composite, conçue en laboratoire, est constituée d’un anticorps reconnaissant la nectine-4 (une protéine d’adhésion surexprimée par différents types de cellules cancéreuses) et d’une petite molécule de chimiothérapie capable de disloquer les réseaux de microtubules indispensables aux processus de division cellulaire.


Mais face à ces cancers avancés, ces approches thérapeutiques sont encore trop peu efficaces. Des résultats très positifs, révélés lors du dernier congrès de l’ESMO, le mois dernier, pourraient constituer une étape importante dans l’évolution de la prise en charge des cancers de la vessie aux stades avancés ou métastatiques. Ils portent en effet sur un essai de phase 3 au cours duquel les investigateurs britanniques ont testé l’efficacité d’une combinaison thérapeutique associant une immunothérapie (le pembrolizumab, un anti-PD1) à l’anticorps conjugué.
L’essai a été mené auprès de 886 patients, certains recevant la combinaison, d’autres la chimiothérapie standard (dans certains cas, celle-ci était suivie de l’immunothérapie seule). Entre le bras test et le bras contrôle, la survie avait progressée de 15 mois, passant de 16,1 mois à 31,5 mois (valeurs médianes). Le risque de décès des patients était ainsi diminué de 53 %. Très concrètement, après un an de suivi, le taux de survie atteignait 78,2 % avec la combinaison, contre 61,4 % avec la chimiothérapie (respectivement 69,5 % et 44,7 % après 18 mois de suivi).


A noter que ce bénéfice était observé dans tous les sous-groupes de patients considérés, y compris ceux chez qui l’expression de la protéine PD-L1 était basse, le biomarqueur pour l’instant pris en compte pour anticiper l’efficacité d’une immunothérapie par inhibiteur de point de contrôle immunitaire. Une collaboration fructueuse, donc, entre ces 2 approches thérapeutiques.

 


R.D.


Source : Dépêche APM ; Le risque de décès du carcinome urothélial avancé divisé par 2 par enfortumab vedotin + pembrolizumab en première ligne ; 23 octobre 2023