Les cancers du cerveau
Le cerveau contrôle la plupart des fonctions de l’organisme. Des tumeurs peuvent s’y développer à tout moment de la vie. Selon leur nature, les possibilités de traitement et le pronostic de la maladie diffèrent.
C’est grâce au système nerveux que le fonctionnement normal d’un être humain est rendu possible : transmission des informations sensorielles, réalisation des mouvements, contrôle du fonctionnement des organes, cognition (mémoire, langage, raisonnement, jugement, apprentissage…) et psychisme.
On distingue le système nerveux central du système nerveux périphérique.
Le cerveau pèse environ 1,3 kg. Les méninges et la boîte crânienne qui l’enveloppent constituent une barrière de protection. Le cerveau surplombe le cervelet qui joue un rôle dans l’équilibre et la coordination des mouvements et le tronc cérébral qui le relie à la moelle épinière.
Le cerveau est divisé en deux hémisphères – droit et gauche – qui sont reliés par une structure appelée « corps calleux ». Chaque hémisphère contrôle le fonctionnement moteur et sensitif de la moitié opposée du corps. Ainsi, l’hémisphère droit contrôle le côté gauche et vice-versa. Par ailleurs, l’aire responsable du langage se situe à gauche chez un droitier et à droite chez un gaucher.
Plusieurs zones fonctionnelles ont été identifiées au sein du système nerveux central, chacune étant impliquée dans une fonction précise : le langage, la conscience, la mémoire, les émotions, le comportement, les mouvements…
Le cerveau est constitué de milliards de cellules nerveuses de différents types :
Les tumeurs cérébrales sont des masses de cellules qui progressent rapidement, de façon incontrôlée, dans le cerveau. Elles sont de deux types :
Il existe plus de 200 tumeurs primitives du cerveau différentes. Chacune porte un nom spécifique selon le type de cellule atteint, sa localisation et son degré d’agressivité. Les tumeurs sont également caractérisées en fonction de la manière dont elles évoluent au sein du tissu cérébral : on parle de tumeur non infiltrante ou circonscrite lorsque ses bords sont bien nets et de tumeur infiltrante lorsqu’il est difficile de distinguer la frontière entre la tumeur et le tissu sain. Cette caractéristique est importante car elle intervient sur le choix des traitements à mettre en œuvre.
Les principales tumeurs cérébrales primitives sont :
Beaucoup d’autres tumeurs cérébrales plus rares existent comme par exemple les épendymomes, gangliogliomes, neurocytomes, pinéalomes, germinomes, craniopharyngiomes, hémangiopéricytomes, hémangioblastomes… Ces tumeurs peuvent être bénignes ou malignes et affectent différents tissus ou types cellulaires du système nerveux central.
Les cancers du cerveau en France
En 2012, environ 5 000 nouvelles tumeurs cérébrales primitives ont été diagnostiquées, soit 1,4 % de l’ensemble des cancers. Elles touchent principalement les hommes, selon un rapport hommes/femmes de 1,5. Les tumeurs primitives du SNC peuvent survenir chez les enfants âgés de moins de 15 ans : il s’agit d’environ 400 cas par an, soit près de 24 % de la totalité des cancers pédiatriques.
Dans la grande majorité des cas, ces tumeurs surviennent toutefois chez les adultes avec une incidence qui augmente régulièrement avec l’âge notamment après 50 ans et devient maximale autour de 75 ans.
L’incidence globale des tumeurs primitives du SNC est en croissance lente mais constante, principalement en raison du vieillissement de la population et des progrès de l’imagerie médicale qui permettent de mieux les diagnostiquer.
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Pr Khê Hoang-Xuan, neuro-oncologue, et du Dr Matthieu Peyre, neurochirurgien, ainsi que du Dr Loïc Feuvret, radiothérapeute à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris).
Pour en savoir plus sur les avancées de la recherche sur le cancer.