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14 novembre 2023

Après une chimiothérapie anticancéreuse dans l’enfance, des résultats en faveur d’un dépistage des cancers du sein

Des travaux publiés récemment suggèrent que les femmes qui ont été traitées à l’aide de certaines chimiothérapies pour un cancer dans leur enfance, soient spécifiquement surveillées pour dépister la survenue d’un éventuel cancer du sein.

Les conséquences d’un traitement anticancéreux pendant l’enfance sont multiples. La radiothérapie, notamment, expose à un surrisque de cancer plusieurs années après les séances d’irradiations. On sait, aussi, que certaines chimiothérapies peuvent augmenter le risque de développer un second cancer à l’âge adulte. Face à ces situations, Florent de Vathaire, qui dirige l’équipe d’épidémiologie des radiations à Gustave Roussy, a initié en 2014 un grand projet, que nous avons soutenu à hauteur de 990 000 euros sur cinq ans : avec son équipe, il a analysé deux cohortes regroupant des milliers de personnes qui ont été traitées durant leur enfance ou adolescence pour un cancer solide (cohorte FCCSS) ou pour une leucémie (cohorte LEA), afin d’établir précisément la nature et les niveaux de risque de seconds cancers. 

Pour aller plus loin

En 2017, ces travaux ont permis d’établir un besoin de surveillance des anciennes patientes, à risque de cancers du sein (des avancées évoquées ici). Publiée récemment, une étude menée par un consortium international a posé le même type de questions que Florent de Vathaire (qui co-signe l’étude, avec sa collaboratrice Charlotte Demoor-Goldschmidt), mais à une échelle plus large et en interrogeant non pas le risque associé à la radiothérapie, mais celui d’un traitement de chimiothérapie aux anthracyclines.

Parmi les 17 903 femmes (issues de 6 cohortes incluant la cohorte FCCSS), qui avaient survécu à un cancer dans leur enfance, 782 ont développé un cancer du sein une fois adultes. En se penchant de façon précise sur les doses d’anthracyclines reçues par ces personnes lors de leur traitement anticancéreux, les chercheurs ont pu montrer qu’une relation pouvait être établie entre les doses d’anthracyclines administrées et le niveau de risque. La doxorubicine et l’épirubicine étaient spécifiquement impliquées, avec un risque plus que doublé dans certains cas, contrairement à la daunorubicine, qui n’était pas significativement associée à un surrisque de cancer du sein à l’âge adulte.
Les auteurs estiment ainsi qu’il serait raisonnable de mettre au point une surveillance des femmes qui, dans leur enfance, ont été traitées pour un cancer à l’aide de doxorubicine à des doses supérieures à 200mg/m².


R.D.


Source : Wang, Y. et al ; Subsequent female breast cancer risk associated with  anthracycline chemotherapy for childhood cancer ; Nature medicine ; Septembre 2023
 


Pour en savoir plus sur les avancées de la recherche sur le cancer.