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Projet soutenu

Elucider le rôle des péricytes dans la réponse tumorale à la radiothérapie

La radiothérapie est utilisée chez environ la moitié des patients atteints de cancer. Son efficacité est globalement bonne mais des résistances existent. Stéphane Supiot, oncologue radiothérapeute au Département de radiothérapie à l’Institut de cancérologie de l'Ouest à Nantes, s’intéresse au rôle que pourraient jouer les vaisseaux sanguins du microenvironnement tumoral dans la réponse à la radiothérapie. Avec son équipe, il s’est notamment penché sur l’implication de certaines cellules qui contribuent à la structure des vaisseaux sanguins, les péricytes. En 2016, la Fondation ARC a choisi de soutenir le projet de Stéphane Supiot pour une durée de deux ans à hauteur de 50 000 euros.

Contexte et objectif du projet

Si la radiothérapie est aujourd’hui un traitement de référence, avec une efficacité globalement bonne, des résistances entrainent néanmoins des rechutes locales et une progression de la maladie. Dans ce contexte, Stéphane Supiot, oncologue radiothérapeute dans le Département de radiothérapie à l’Institut de cancérologie de l'Ouest à Nantes, s’intéresse aux vaisseaux sanguins présents dans le microenvironnement tumoral afin de savoir s’ils jouent un rôle dans ces résistances. Les bases de son travail reposent sur un double constat. D’une part les vaisseaux sanguins aident la tumeur à s’alimenter en ressources nutritives et en oxygène mais permettent aussi l’acheminement des molécules thérapeutiques et des cellules immunitaires, et d’autre part une irradiation à des doses cliniques induit le recrutement de cellules (les péricytes) qui favorisent, en condition normale, la stabilité des vaisseaux sanguin voire même, leur régénération. Actuellement, rien ne permet de connaitre l’effet du recrutement des péricytes au niveau de la paroi des vaisseaux tumoraux sur l’efficacité de la radiothérapie. Pour faire la lumière sur cette question, Stéphane Supiot et ses collègues s’appuient sur l’étude de deux modèles de souris.

Dans le premier modèle, le recrutement des péricytes est bloqué à l’aide d’un inhibiteur pharmacologique, le sunitinib. Dans le second modèle, les péricytes sont spécifiquement éliminés de l'animal par une technique de modification génétique. Les chercheurs peuvent ainsi vérifier s’il existe un lien entre le recrutement de péricytes et les modifications vasculaires induites par la radiothérapie, observer les conséquences des modifications vasculaires et du recrutement des péricytes sur le développement de la tumeur et enfin évaluer l’effet de l’agent pharmacologique sur ces différents phénomènes.

Concrètement, les chercheurs analyseront le nombre de vaisseaux présents dans la tumeur et la fonctionnalité de ces vaisseaux en suivant le trajet d’une molécule fluorescente dans le sang et le niveau d’oxygénation de la tumeur. À l’échelle cellulaire, ils regarderont si les dommages induits par la radiothérapie (cassures de l'ADN et mort cellulaire) sont modulés par les péricytes. Enfin, ils détermineront si la croissance des tumeurs, ainsi que la formation de métastases, sont affectées par la présence ou non de péricytes pendant l’irradiation. L'utilisation du sunitinib permettra notamment de savoir si l'inhibition des péricytes favorise ou au contraire altère le contrôle de la tumeur et la progression métastatique.

Le porteur du projet

SupiotStéphane Supiot est médecin, enseignant et chercheur. Il est oncologue radiothérapeute au département de radiothérapie à l’Institut de cancérologie de l'Ouest (Centre de lutte contre le cancer) à Nantes et chercheur au sein du Centre de recherche en cancérologie et immunologie Nantes / Angers (CRCINA) ; une dizaine de personnes y mènent des recherches fondamentales pour mieux comprendre les conséquences de l’irradiation sur l’évolution des tumeurs et le remodelage des vaisseaux sanguins. Ces travaux ont déjà permis d’identifier de nouveaux biomarqueurs de radiosensibilité et de mettre au point des projets précliniques destinés à évaluer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour renforcer l’efficacité de la radiothérapie. Stéphane Supiot suit une trajectoire en lien direct avec ses travaux post doctoraux à Toronto au Canada où il a travaillé sur la résistance du cancer de la prostate à la radiothérapie.

Notre soutien

En 2016, nous avons soutenu ce projet portant sur le rôle des péricytes dans la réponse tumorale à la radiothérapie pendant deux ans à hauteur de 50 000 euros.


A. R.


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