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24 février 2017

L’environnement socio-économique, un facteur de risque pour certains cancers ?

Selon une large étude réalisée dernièrement, l’environnement socio-économique est fortement associé au risque de développer certains cancers. Les données publiées ont notamment permis de mesurer le poids de cette association, loin d’être négligeable.

Des études précédentes avaient déjà pu associer le risque de mortalité par cancer à un moins bon niveau socio-économique. 

Cette association pouvait alors s’expliquer par une inégalité d’accès aux soins, par la présence - dans les populations plus défavorisées - d’autres problèmes de santé, ou encore par la survenue de cancers souvent plus sévères dans ces populations. L’étude publiée par l’équipe de Guy Launoy, grâce aux données du réseau Francim, permet aujourd’hui d’y voir plus clair sur l’impact du niveau socio-économique sur le risque de survenue des différentes localisations de cancers.

Le réseau Francim rassemble les différents registres français qui recensent, sur un territoire, les différents cas de cancers. Actuellement près de 20 % de la population française est couverte par ces registres, répartis sur 16 départements. Pour les besoins, statistiques, de l’étude, les chercheurs de Caen ne se sont penchés « que » sur 18 cancers différents, dont les plus fréquents, pour finalement analyser une population de 189 144 cas de cancers. Enfin, pour chaque patient le niveau de « défavorisation » sociale a été attribué grâce à un indice calculé notamment en fonction du lieu d’habitation. En mettant en regard l’incidence des différents cancers considérés et cet indice de défavorisation, plusieurs résultats marquants ressortent :

  • Les cancers de l’estomac, du foie, des lèvres-bouche-pharynx et du poumon dans les deux sexes ; les cancers du larynx, de l’œsophage, du pancréas et de la vessie chez l’homme ; et les cancers du col de l’utérus chez la femme surviennent statistiquement plus fréquemment dans des populations socio-économiquement défavorisées.
  • A l’inverse, le mélanome dans les deux sexes, les cancers de la prostate et du testicule chez l’homme et les cancers de l’ovaire et du sein chez la femme sont plus fréquents dans les populations plus favorisées.

Enfin, les chercheurs sont parvenus à estimer le poids du facteur socio-économique dans le risque de survenue des différents cancers. Les résultats sont forts et montrent à quel point il est urgent de faire progresser les conditions de vie et la promotion de la santé des populations les plus défavorisées : 30,1 % des cas de cancers du larynx seraient attribuables à la défavorisation sociale, 26,6 % des cas de cancers des lèvres-bouche-pharynx, 19,9 % des cas de cancers du poumon, 21,1 % des cas de cancers du col de l’utérus… Près de 15 000 cas de cancers au total.


R. D.

Source : Bryère, J. et al ; ENVIRONNEMENT SOCIOÉCONOMIQUE ET INCIDENCE DES CANCERS EN France ; BEH 4, 7 février 2017


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