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Combinaison d’immunothérapies : les origines d’un succès pré-clinique

Des travaux récents ouvrent des perspectives majeures pour l’optimisation des nouveaux traitements d’immunothérapie. Focus sur la double action des SMC, une nouvelle classe de molécules anti-cancéreuses.

Pour enrayer à la fois les mécanismes internes de survie des cellules cancéreuses et stimuler les réponses immunitaires anti-tumorales, il fallait viser juste.

Des résultats publiés dernièrement dans la revue Nature communication semblent indiquer que les chercheurs disposeraient non seulement d’une cible pertinente mais qu’ils auraient aussi les moyens de l’atteindre efficacement. En l’occurrence, l’équipe canadienne s’est tournée vers les protéines IAP 1 et 2, impliquées dans la biologie des cellules cancéreuses et dans la mise en place des réponses immunitaires. Leurs résultats obtenus in vivo sont très encourageants.

Les chercheurs le savent, la fonction des IAP est d’envoyer à la destruction un certain nombre de collègues. Or, parmi les cibles des IAP, certaines protéines servent normalement à stimuler la mort programmée des cellules (l’apoptose) et d’autres sont impliquées dans le dialogue avec les cellules immunitaires… Sur ces bases, des études précédentes avaient montré que le blocage des IAP grâce à des inhibiteurs dédiés (des molécules appelées les « SMC ») avait un effet anti-tumoral. Les expériences réalisées sur des glioblastomes, mais aussi sur des tumeurs mammaires et des tumeurs de la moelle osseuse ont clairement confirmé cette observation. Elles ont aussi permis de mieux comprendre le modus operandi des SMC : leur action sur les cellules cancéreuses et sur les cellules immunitaires.

Mais les chercheurs sont allés plus loin. Ils ont voulu savoir si la combinaison des SMC et des anticorps utilisés actuellement dans les nouvelles immunothérapies était efficace. Ces anticorps (des anti-PD-1 et anti-CTLA-4, en l’occurrence) ont pour effet de lever un blocage imposé par les tumeurs au système immunitaire. L’approche a montré sa valeur dans de multiples cancers et figure déjà dans les standards thérapeutiques de certains, mais reste limitée dans d’autres cas. Associés aux SMC, les anti-PD-1 comme les anti-CTLA-4 ont montré une efficacité inédite. Là encore, les chercheurs ont pu identifier les acteurs de ce succès, tant au niveau moléculaire qu’au niveau cellulaire. Ils savent ainsi que certains messagers immunitaires ont un effet direct sur les cellules tumorales et que la présence de certaines cellules immunitaires est capitale pour l’action synergique des deux approches.

Des essais cliniques ont d’ores et déjà été initiés auprès de patients atteints de différentes tumeurs solides, des résultats devraient donc émerger dans les années à venir.


R. D.

Source : Beug, S.T. et al ; Smac mimetics synergize with immune checkpoint inhibitors to promote tumour immunity against glioblastoma; Nature communication; Février 2017


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