Le cancer de la plèvre – ou mésothéliome pleural malin – fait partie des cancers pour lesquels les solutions thérapeutiques manquent le plus cruellement. Ces dernières années, l’arrivée de nouvelles immunothérapies dans le paysage de la cancérologie a ouvert quelques perspectives. Ces molécules, qui permettent de remobiliser le système immunitaire des patients contre la tumeur, ont donné des résultats remarquables dans différentes situations de cancers avancés et ont déjà obtenus des autorisations de mise sur le marché pour certains d’entre eux, comme le mélanome, par exemple. Des données, communiquées à l’occasion du congrès de la société européenne d’oncologie médicale (ESMO), montrent que deux de ces immunothérapies pourraient être une option pour les patients ayant déjà reçu un voire deux autres traitements précédents.

Dans l’essai MAPS-2, mené par l’Intergroupe français de cancérologie thoracique, les médecins ont évalué le nivolumab (un anticorps dirigé contre la protéine PD-1), seul ou associé à l’ipilimumab (dirigé contre la protéine CTLA-4). Après 12 semaines, le taux de contrôle de la maladie était de 51,6 % pour la combinaison et de 39,7 % pour le nivolumab seul. A l’issu d’un suivi médian de 15 mois, la médiane de survie globale était estimée à 13,6 mois pour les patients traités au nivolumab et n’était pas encore atteinte pour les patients traités avec la combinaison. Même modestes, ces résultats surpassent les autres approches testées jusqu’à présent pour traiter ces patients en rechute ou ne répondant pas aux autres traitements.

Les immunothérapies, utilisées seules ou, mieux, en combinaison, pourraient donc représenter une option intéressante voire constituer un standard thérapeutique, qui manque encore dès lors que la première ligne de traitement n’est pas ou plus efficace.

R. D.

Source : APMnews ; Mésothéliome pleural malin : l’immunothérapie en association allonge la survie au-delà de 15 mois en 2^e/3^e ligne ; 11 septembre 2017