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21 juin 2016

Pollution de l’air, l’agence nationale de santé publique se saisit de la question

Une étude diligentée par la nouvelle agence nationale de santé publique estime à 48 000 le nombre de décès causés par la pollution de l’air chaque année en France. Villes ou zones rurales, tout le territoire est concerné, même si l’impact sur l’espérance de vie n’est pas le même partout.

Une étude européenne menée il y a plus de quinze ans avait déjà estimé que 40 000 décès, chaque année, en France, étaient liés à la pollution de l’air.

Pour disposer de données récentes solides, la nouvelle agence de santé publique française1 a réalisé une évaluation quantitative de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique en France. Leur étude révèle que 48 000 décès sont liés chaque année à la pollution de l’air par les particules fines (PM2,5), choisies comme indicateur fiable pour établir des liens entre l’exposition et la mortalité. En termes d’espérance de vie, les résultats sont aussi marquants : l’espérance de vie serait réduite de plus de deux ans pour un trentenaire vivant dans les villes les plus polluées et de 9 mois pour ceux qui vivent en zone rurale.

Réalisée grâce à l’exploitation de plusieurs cohortes, l’étude a permis de modéliser précisément les doses de molécules fines auxquelles ont été exposées les personnes suivies. Exposition de longue durée, pics de pollution, il semblerait que ces derniers n’aient en fait qu’un effet marginal sur la mortalité. La modélisation des expositions et des effets sanitaires a aussi permis aux chercheurs d’« observer » l’impact des différentes mesures prises ponctuellement, si elles étaient généralisées… Ainsi, si toutes les villes françaises parvenaient aux niveaux de PM2,5 observés dans les 5 % des communes les plus vertueuses, 34 000 décès pourraient être évités chaque année.

Enfin, l’agence annonce qu’elle poursuivra son programme de surveillance « air et santé » tout en évaluant les initiatives prises localement. En ce qui concerne les risque de cancers liés à la pollution de l’air, la Fondation ARC s’était déjà saisie de la question, en lançant dès 2015, un appel à projets dédié : CANC’AIR. Dans ce cadre, trois projets avaient été sélectionnés, nous en parlions en décembre dernier. Un grand observatoire des effets de la pollution de l’air sur les risques de cancers, prenant en compte les particules fines ainsi que d’autres polluants, doit notamment être constitué dans le cadre du projet OCAPOL.


R.D.

1 L’agence « Santé publique France » reprend les missions et les compétences des trois agences sanitaires : Inpes (Institut national de prévention et d'éducation pour la santé), InVS (Institut de veille sanitaire) et Eprus (Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires). Ce regroupement permet d’assurer la continuité des actions en santé publique, de la surveillance de la santé des populations à la mise en place d’actions de prévention ou d’interventions en cas de situation sanitaire exceptionnelle. www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Creation-de-Sante-publique-France

Source : Communiqué de presse Santé publique France : Impacts sanitaires de la pollution de l'air en France : nouvelles données et perspectives ; 21/06/2016