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13 juin 2016

Neuroblastome : la prise en charge des patients à haut risque progresse

Les résultats d’un essai clinique, communiqués lors du congrès de l’ASCO, montrent qu’une double autogreffe de cellules souches sanguines améliore la prise en charge des patients atteints de neuroblastome à haut risque.

Les neuroblastomes sont des cancers qui se développent à partir de certaines cellules nerveuses des jeunes enfants, généralement dans la zone abdominale.

L’évolution clinique de ces cancers est très hétérogène, d’une régression spontanée à une progression très rapide. Dans les formes à haut risque, les chimiothérapies proposées, même très agressives, ne permettent qu’à moins de la moitié des jeunes patients de survivre plus de cinq ans. Un des axes actuels de progression réside dans l’orchestration de protocoles intensifs de chimiothérapies, associés à l’autogreffe1 de cellules souches, destinée à reconstituer les populations de cellules sanguines, victimes collatérales de la toxicité du traitement.

Travail de fourmi, l’amélioration des protocoles thérapeutiques passe par la mise au point d’essais cliniques permettant de comparer le standard de traitement actuel à une nouvelle alternative, qui n’est parfois que légèrement différente… Mais l’amélioration de la prise en charge doit se faire au prix de cette lente précaution, pour assurer aux patients qu’aucune perte de chance ne les pénalisera. En l’occurrence, les résultats rapportés lors du très prestigieux congrès de l’ASCO (Amercian society of clinical oncology), étaient ceux d’un essai visant à comparer l’efficacité du traitement standard à celle d’une double autogreffe de cellules souches, associée à une intensification du traitement de chimiothérapie.

Chez les enfants inclus dans l’essai, la prise en charge initiale n’a pas changé. Ce n’est qu’après les six premiers cycles de chimiothérapie qu’une distinction a été opérée entre deux groupes : les uns ont reçu le traitement standard, comportant une autogreffe associée à une chimiothérapie dite de « consolidation », tandis que les autres recevaient successivement deux autogreffes, associées à des phases de consolidation plus intensives. Grâce à ce nouveau protocole, la maladie n’avait pas progressé chez 61,4 % des jeunes patients en trois ans, contre 48,4 % avec le traitement standard. Le bénéfice était encore plus marqué lorsqu’une immunothérapie était aussi inclue dans la prise en charge. Les effets indésirables n’étaient pas plus importants avec l’intensification des traitements. Selon ces résultats, la double autogreffe pourrait donc permettre, dans les cas à haut risque, de proposer des thérapies plus intensives qu’actuellement.


R.D.

1 L’autogreffe de cellule souches sanguines consiste à prélever et conserver des cellules souches sanguines, présentes dans la moelle osseuse, afin de les réinjecter au patient après qu’il ait reçu un traitement potentiellement toxique. Les cellules sanguines du patient, détruites par la chimiothérapie, sont alors produites à nouveaux grâce aux cellules souches qui ont été préservées puis greffées.

Source : APMnews ; Une double autogreffe améliore l’évolution des enfants atteints de neuroblastome à haut risque ; mardi 7 juin 2016