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14 octobre 2016

Immunothérapies : des marqueurs prédictifs de l’efficacité commencent à se révéler

Des chercheurs new-yorkais ont identifié des mutations qui permettraient de prévoir l’efficacité d’une immunothérapie chez les patients atteints de mélanome. Une avancée majeure pour un meilleur usage de cette nouvelle approche thérapeutique.

Les immunothérapies basées sur l’usage d’anticorps anti-CTLA4 sont utilisées depuis 2011. En bloquant la protéine CTLA4, exprimée à la surface des lymphocytes T, l’anticorps maintient l’activité de ces cellules immunitaires et leur permet d’agir contre les cellules cancéreuses.

Les résultats des essais cliniques, qui ont permis d’obtenir une autorisation de mise sur le marché, ont démontré l’action bénéfique de cette approche chez environ un patient atteint de mélanome avancé sur trois. Savoir, a priori, qui bénéficiera de l’effet du traitement est un enjeu majeur, bien évidemment pour améliorer la prise en charge des patients mais aussi pour contenir les coûts de prise en charge. Dans ce but, de nombreuses équipes cherchent à identifier des biomarqueurs prédictifs fiables. Une équipe new-yorkaise pourrait avoir mis le doigt sur de tels indicateurs.

Les chercheurs ont comparé, chez des patients, la séquence des gènes exprimés dans les cellules de mélanomes à celle des gènes exprimés dans leurs cellules saines. Des mutations ont ainsi été mises en lumière parmi lesquelles certaines ont pu être associées à l’efficacité de l’immunothérapie anti-CTLA4 que recevaient les patients. Dans un premier groupe, la présence de mutations dans les gènes SERPINB3 ou SERPINB4 était liée à un taux de réponse de 60 %, alors que celui-ci ne dépassait pas 35 % chez les patients ne portant pas ces mutations. Dans un second groupe plus important, la différence était encore plus marquée, le taux de réponse passant de 70 % à 20 %. La survie des patients suivait, elle aussi, la tendance, puisqu’elle était multipliée par 2 à 4 selon les groupes.

L’identification de biomarqueurs prédictifs de la réponse aux traitements est aujourd’hui une des priorités pour le développement des nouvelles immunothérapies et de la médecine personnalisée en général. Une avancée comme celle-ci permet clairement d’envisager cibler bien plus efficacement l’utilisation de traitements onéreux et potentiellement très efficaces.


R.D.

Source : Riaz, N. et al ; Recurrent SERPINB3 and SERPINB4 mutations in patients who respond to anti-CTLA4 immunotherapy; Nature Genetics; 26 septembre 2016


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