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12 juillet 2016

Glioblastome, une nouvelle cible pour deux effets

La mise au jour d’un mécanisme permettant la multiplication et la dissémination de cellules de glioblastome dans le cerveau ouvre une nouvelle voie d’action contre ce cancer agressif.

Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales les plus fréquentes chez les adultes. Ce sont aussi les plus sévères.

De nouveaux traitements sont aujourd’hui indispensables pour améliorer la prise en charge des patients en réduisant l’expansion de la tumeur à travers le cerveau. Circonscrire la tumeur permet en effet d’envisager une intervention chirurgicale, l’option thérapeutique la plus efficace à ce jour. Une équipe du Royaume-Uni s’est notamment intéressée à la façon dont certaines cellules cancéreuses trouvent leur chemin dans l’environnement des vaisseaux sanguins intracérébraux pour se disséminer ensuite dans le reste de la boîte crânienne.

Leurs travaux se sont fondés sur une observation majeure : certaines cellules de glioblastome – qui partagent de nombreuses caractéristiques avec les cellules souches nerveuses – suivent souvent des voies de communication existantes, en particulier les vaisseaux sanguins, comme le font les cellules souches saines. En effet, si les vaisseaux sanguins disposent d’outils pour empêcher les cellules anormales d’en sortir tout en laissant « fuir » les cellules souches saines, ces outils semblent  incapables d’empêcher la diffusion des cellules de glioblastome à l’extérieur des vaisseaux. Comment s’opère le tri entre les « bonnes » et les « mauvaises » cellules (celles qui peuvent s’échapper de la circulation et diffuser dans le cerveau et celles qui doivent absolument rester dans les vaisseaux) ? Comment les cellules de glioblastome dupent-elles le filtrage opéré par les vaisseaux sanguins ?

Les travaux publiés dernièrement ont permis de mettre en lumière le rôle de l’éphrine-B2 dans l’ensemble de ces mécanismes. En exprimant cette protéine, les cellules des vaisseaux sanguins parviennent à retenir des cellules anormales qui pourraient représenter un risque dans le cerveau. Quand les cellules ne sont plus seulement « anormales » et qu’elles deviennent cancéreuses, elles parviennent toutefois à outrepasser ce contrôle en produisant elles-mêmes l’éphrine-B2, ce qui les rend insensibles au signal émis par les cellules des vaisseaux sanguins.

Des expériences menées in vitro et in vivo ont montré que l’éphrine-B2 avait aussi pour effet de stimuler la prolifération des cellules de glioblastome. En bloquant cette protéine grâce à un anticorps spécifique, les chercheurs ont donc non seulement empêché des cellules tumorales de traverser la paroi des vaisseaux sanguins mais ils ont aussi réussi à arrêter leur multiplication. D’une pierre, deux coups !


R.D.

Source : Krusche, B. et al ; EphrinB2 drives perivascular invasion and proliferation of glioblastoma stem-like cells; eLIFE; 28 juin 2016


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