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01 février 2016

Cancer du poumon : l’analyse moléculaire, la routine ?

Les résultats d’une étude à l’ampleur inédite montrent qu’une exploration moléculaire systématique permet, à l’échelle nationale, d’améliorer le traitement des patients atteints d’un cancer du poumon.

La connaissance des mutations impliquées dans le développement des cancers a permis, depuis presque deux décennies, la mise au point de plusieurs thérapies ciblées.

Dans les cancers du poumon dits « non à petites cellules » (NAPC), certaines de ces thérapies ont obtenu des autorisations de mise sur le marché (AMM) pour les patients chez qui un test génétique a mis en évidence des mutations des gènes EGFR ou ALK dans le génome tumoral. Mais la preuve d’efficacité de ces thérapies a été faite dans le cadre d’essais cliniques, un cadre qui offre des moyens d’analyse génétique parfois exceptionnels et un suivi médical particulier, assuré par des équipes soignantes souvent en pointe sur la prise en charge de ces patients… Une étude d’une ampleur inédite a permis d’évaluer non seulement la faisabilité d’une telle approche thérapeutique à l’échelle nationale mais surtout le bénéfice réel pour les patients atteints d’un cancer bronchique.

Coordonnée par le Professeur Fabrice Barlesi, de l’Hôpital Nord à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille, l’étude « Biomarqueurs France » a recueilli les données obtenues pendant un an auprès des 17 664 patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules, susceptibles de bénéficier des thérapies ciblées. Chez ces patients, 18 679 analyses moléculaires ont été réalisées au sein des 28 plateformes de génétique moléculaire mises en place par l’Institut national du cancer (INCa). Des anomalies génétiques ont été décelées chez 50 % des patients et ont eu un impact sur le traitement proposé en première ligne dans 51 % des cas. Chez ces patients, les chercheurs ont pu estimer une amélioration en termes de taux de réponse au traitement mais aussi de survie sans progression ou de survie globale.

Au-delà des anomalies génétiques qui permettent d’accéder à une thérapie ciblée qui dispose d’une AMM, les analyses génétiques ont aussi porté sur d’autres mutations qui, lorsqu’elles sont décelées, permettent éventuellement d’accéder à des essais cliniques en cours ou d’orienter le traitement (mutation à la valeur pronostique…). Les résultats, publiés dans le Lancet, permettent d’affirmer qu’une telle analyse génétique massive est possible grâce à la structuration nationale de la prise en charge et que, dans le cas de ces cancers (et des thérapies disponibles aujourd’hui), elle permet une amélioration de la situation des malades.


R.D.

Source : APM ; L’intérêt du typage moléculaire dans le cancer bronchique démontré à grande échelle (étude française) ; 18 janvier 2016


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