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09 mai 2016

Cancer du col de l’utérus : chasser le Papillomavirus dans le génome de chaque patient

Une nouvelle technique, qui traque l’ADN du Papillomavirus dans le génome des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus, permet d’ouvrir des perspectives importantes en termes de diagnostic, de pronostic et de suivi thérapeutique.

Environ 90 % des cancers du col de l’utérus se développent suite à une infection par un Papillomavirus humain (HPV).

Pour mieux comprendre la grande diversité des tumeurs observée par les cliniciens dans leur pratique courante, des chercheurs de l’Institut Curie (Paris), soutenus par la Fondation ARC, la Ligue nationale contre le cancer et l’Institut national du cancer, se sont penchés à la fois sur le rôle du type de HPV à l’origine de la tumeur et sur les répercussions de l’infection sur le génome des cellules infectées.

Une nouvelle technique, mise au point grâce aux capacités de séquençage déployées à l’Institut Curie et à la Pitié-Salpêtrière, a permis d’apporter des réponses à ces deux questions. Les chercheurs sont non seulement parvenus à déceler des portions d’ADN qui trahissent l’identité du virus impliqué, mais aussi à savoir dans quelle zone du génome de la cellule humaine ces séquences d’ADN viral ce sont insérées. En effet, alors que l’ADN viral reste libre dans les cellules pré-cancéreuses, il est très souvent intégré au sein même des chromosomes quand les cellules sont devenues tumorales. Et le lieu de cette intégration est crucial pour comprendre la génétique de la tumeur : parfois l’ADN viral s’intègre « discrètement », sans perturber l’information génétique de la cellule qui le porte, mais dans d’autres cas, cette intégration est la cause d’un désordre génétique important.

D’un point de vue clinique, ce site d’intégration du génome viral peut être lié à de nombreux paramètres : vitesse de développement tumoral, sensibilité à un traitement, risque de récidives… Le bénéfice clinique est d’ailleurs bien l’ambition de l’étude publiée dernièrement dans la revue Nature Genomic Medicine : la technique permet d’obtenir un résultat en trois semaines – délai compatible avec le temps nécessaire au rendu des autres résultats d’analyse pour le diagnostic – et semble aussi performante sur une prise de sang que sur un échantillon tumoral.


R.D.

Source : Holmes, A. et al ; Mechanistic signatures of HPV insertions in cervical carcinomas ; Nature Genomic Medicine ; Mars 2016


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