Ce sont les conclusions d’un comité de surveillance indépendant qui a d’ailleurs recommandé l’arrêt de l’essai clinique de phase III en cours, afin que tous les patients de l’essai puissent bénéficier du nivolumab et que les procédures réglementaires permettant d’obtenir une autorisation de mise sur le marché soient accélérées.

Le nivolumab agit en bloquant la protéine PD-1, présente à la surface des cellules immunitaires, l’empêchant ainsi de se lier à la protéine PD-L1, présente elle sur les cellules tumorales. En effet, la liaison entre PD-1 et PD-L1 a pour conséquence d’inactiver la cellule immunitaire qui aurait normalement dû reconnaitre et attaquer la cellule tumorale… Cette approche d’immunothérapie permet ainsi de remobiliser le système immunitaire du patient qui s’attaque naturellement à la tumeur.

Depuis plusieurs années, cette approche a obtenu des résultats très prometteurs dans plusieurs cancers avec, dans les différents essais, environ 20 % des patients qui bénéficient d’une réponse durable alors que les thérapies classiques restaient inefficaces. En Europe, le nivolumab est pour l’instant indiqué dans le traitement de mélanomes et de cancers du poumon. Il l’est aussi dans le traitement de cancers du rein aux Etats-Unis. La liste pourrait bien encore s’allonger.

R.D.

Source : APMnews : Le nivolumab allonge la survie dans les cancers tête et cou métastatiques réfractaires ; 28 janvier 2016