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10 février 2016

Cancer de la prostate, vers un nouveau biomarqueur des formes sévères

La précision du pronostic des cancers de la prostate pourrait avoir fait un grand pas avec l’identification d’une protéine dont la concentration dans le tissu tumoral révélerait l’agressivité du cancer.

Avec plus de 55 000 nouveaux cas par an, les cancers de la prostate sont, de très loin, les cancers les plus fréquents chez l’homme. Même si le taux de survie à cinq ans de ces cancers fait partie des meilleurs, la réalité clinique est encore très délicate pour des milliers de patients qui subissent des traitements lourds.

Dans ce cadre, la précision du diagnostic et du pronostic est primordiale, permettant de réserver les traitements les plus lourds aux patients qui font face aux formes les plus sévères de la maladie.

Alors que de nombreux travaux s’intéressent aux anomalies présentes dans le génome des tumeurs, c’est aux protéines que se sont intéressés les auteurs d’une étude qui, à n’en pas douter, sera une base solide pour de nombreuses autres. Si le génome (l’ensemble des gènes) d’une cellule représente une image de ce qu’elle peut devenir, son « protéome » (l’ensemble de ses protéines) révèle ce qu’elle est réellement, comment elle fonctionne au moment de l’analyse. En comparant ainsi de manière exhaustive l’ensemble des protéines exprimées dans des cellules tumorales de patients et dans leurs sœurs saines, les chercheurs sont parvenus à observer des différences intéressantes révélant des aspects propres aux cellules de tumeurs prostatiques.

Au-delà de ces éclairages sur le fonctionnement des cellules tumorales – qui pourraient tracer de nouvelles pistes thérapeutiques – les chercheurs sont parvenus à identifier une perle rare : parmi les quelques 9 000 protéines analysées chez 28 patients, une petite protéine, le peptide Pro-NPY, voit sa concentration associée à la sévérité de la maladie. L’information, confirmée grâce à une analyse menée auprès de plus de 700 patients, pourrait ainsi constituer un nouvel outil (à valider lors d’essais cliniques) pour distinguer les patients qui devraient bénéficier de traitements intensifs rapidement et ceux qui, après une chirurgie, pourraient se passer de thérapies supplémentaires.


R.D.

Source : Iglesias-Gato, D. et al ; The proteome of primary prostate cancer; European Urology; 2015


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