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13 septembre 2016

Cancer colorectal, quand la tumeur sommeille

L’implication d’un ensemble de protéine dans la récidive vient d’être élucidée par une équipe française soutenue par la Fondation ARC. Le mécanisme en cause pourrait s’apparenter à une hibernation bien contrôlée.

Comprendre comment des récidives surviennent, parfois des années après le traitement, est une question majeure pour la prise en charge des patients.

On considère aujourd’hui que ces récidives seraient liées à la persistance d’une maladie résiduelle qui resterait silencieuse avant de se manifester, parfois très tardivement : quelques cellules résistantes aux traitements se maintiennent dans l’organisme, se « camouflent » dans différentes localisations et attendent un climat « favorable » pour se remettre à proliférer… et former une nouvelle tumeur.  Selon une hypothèse actuelle, la résistance des cellules, à l’origine de cette maladie résiduelle, serait due au déclenchement d’un mécanisme de dormance. Des travaux menés dans l’équipe de Guillemette Huet, à Lille, ont permis d’étayer cette hypothèse en décryptant le rôle d’un ensemble de protéines.

Les chercheurs se sont focalisés sur le comportement de deux protéines qui œuvrent ensemble – YAP et TAZ – lorsqu’ils traitaient des cellules cancéreuses avec du 5FU (5-fluoro-uracile), une chimiothérapie utilisée dans divers cancers. Dans ces cellules issues de cancers colorectaux, leurs expériences menées in vitro ont montré que l’activité des deux protéines était clairement associée à la capacité de division cellulaire et donc à la prolifération des cellules : quand YAP et TAZ n’étaient plus exprimées ou que leur activité était bloquée par une molécule spécifique, les cellules arrêtaient tout processus de division et rentraient dans un état de dormance. Au contraire, l’expression de formes activées provoquait un maintien de la capacité des cellules à se multiplier.

Selon les résultats des chercheurs, la chimiothérapie serait susceptible d’induire une baisse du niveau d’expression ou de l’activité de YAP et de TAZ, et donc d’induire une quiescence des cellules tumorales. Cet état permettrait aux cellules de ne pas être sensible à l’action toxique de la chimiothérapie et donc de se maintenir en vie, furtivement. Mais les chercheurs ne se sont pas limités à l’étude de ces deux protéines. Ils ont exploré leurs relations avec de nombreux partenaires et ont ainsi établi la carte d’un réseau d’influences complexes. L’objectif ? Disposer d’un maximum de connaissance pour identifier des cibles thérapeutiques pertinentes dans l’espoir de lutter contre les résistances aux chimiothérapies dans les cancers colorectaux.


R.D.

Source : Corvaisier, M. et al ; Regulation of cellular quiescence by YAP/TAZ and Cyclin E1 in colon cancer cells: Implication in chemoresistance and cancer relapse; Oncotarget; Aout 2016


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