En 2013, l’INSERM publiait justement une synthèse et des recommandations sur les pesticides et leurs effets sur la santé, large expertise collective qui a permis cette reconnaissance des lymphomes non hodgkiniens comme maladie professionnelle chez les agriculteurs.

L’enjeu de cette reconnaissance est important : elle permet non seulement une prise en charge à 100 % des dépenses de soins sans avance de frais et le versement d’indemnités, mais aussi une meilleure prise en compte du risque dans les pratiques professionnelles.

Le tableau des maladies professionnelles n°59 précise que cette prise en charge en tant que maladie professionnelle n’est possible que si l’exposition aux pesticides a duré au moins 10 ans. Il rappelle aussi que les pesticides recouvrent de nombreux composés chimiques et que leurs utilisations, comme les risques de contamination, sont variés : usage agricole ou d’entretien des espaces verts, usage vétérinaire, contamination par inhalation, par contact avec les cultures, les machines d’épandage, les animaux traités…

Selon l’expertise de l’INSERM, les risques concernaient aussi la maladie de Parkinson, déjà inscrite dans la liste des maladies professionnelles agricoles, mais aussi les cancers de la prostate et les myélomes multiples. On peut supposer que d’autres études doivent encore être nécessaires pour pouvoir classer, ou non, ces deux cancers dans la trop longue liste des maladies causées par une exposition prolongée aux pesticides."

R.D.

Source : APMnews : Dépêche du 9 juin 2015 : Le lymphome malin non hodgkinien inscrit au tableau des maladies professionnelles des agriculteurs