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18 septembre 2015

Cancers du sein : trois pistes pour améliorer les traitements

Les cancers du sein font partie, en France, des cancers qui sont le mieux soignés. Ils sont pourtant aussi les plus meurtriers, du fait d’un très grand nombre de cas. À l’occasion d’Octobre rose, la Fondation ARC le rappelle encore une fois : la prévention et le dépistage sont les premiers remparts face à la maladie. Pour autant, le développement de nouvelles thérapies reste un enjeu majeur pour les milliers de patientes qui ne bénéficient pas encore d’un traitement suffisamment efficace et adapté à leur situation médicale. Avec la Fondation ARC, découvrez trois exemples représentatifs des innovations thérapeutiques en cours.

Grâce aux progrès des traitements mais aussi à ceux du diagnostic précoce, qui permet d’intervenir sur des cancers peu étendus, la prise en charge des cancers du sein s’est considérablement améliorée lors des deux dernières décennies. Les taux de survie à cinq ans avoisinent d’ailleurs aujourd’hui les 90 %.

Mais ces données générales masquent des réalités multiples et près de 12 000 décès annuels sont toujours à déplorer. Certains types de cancers du sein restent sans solution thérapeutique satisfaisante, et, d’une manière plus générale, les résistances aux traitements, les récidives fréquentes et l’apparition de métastases constituent encore des enjeux majeurs pour la prise en charge. Dans ce contexte, la mise au point de nouveaux traitements reste une priorité. Parmi les projets qu’elle soutient, la Fondation ARC vous propose d’en découvrir trois, emblématiques de la trajectoire d’une nouvelle thérapie depuis l’hypothèse de départ jusqu’à sa validation dans la pratique.

Vers une nouvelle option face aux tumeurs triple-négatives

Les cancers du sein triple-négatifs sont caractérisés par une évolution rapide. Ils ne sont sensibles ni à l’hormonothérapie (pas de récepteurs aux œstrogènes ou à la progestérone), ni à l’herceptine, la thérapie qui cible HER2, le récepteur d’un facteur de croissance. Face à ce manque de solutions, Céline Callens, de l’Institut Curie (Paris) exploite une faille des cellules qui se divisent très activement : leur grande dépendance au fer. L’idée de son équipe est d’ajouter à la chimiothérapie des «chélateurs de fer» (prononcer « kélateurs »), des molécules qui séquestrent le fer et le rendent ainsi inutilisable pour les cellules cancéreuses. En se cumulant, les effets des deux approches parviendraient à éradiquer les cellules tumorales triples-négatives, là où la chimiothérapie seule n’est pas assez efficace. Avant d’envisager des essais chez l’Homme, l’équipe de Céline Callens devra explorer dans les moindres détails la réaction des cellules tumorales (mais également des cellules saines) lorsqu’elles sont privées de fer et exposées à la chimiothérapie. Son projet est soutenu par la Fondation ARC à hauteur de 50 000 euros sur deux ans.

Une cible contre la résistance

Dans la prise en charge de certains cancers du sein qui n’expriment pas la protéine HER2, la chimiothérapie par le paclitaxel est l’un des traitements les plus efficaces. Mais une résistance apparaît généralement au bout de quelques mois et, malheureusement, le cancer parvient à récidiver. Or dans 40 à 50 % des cancers du sein « HER2-négatifs », des chercheurs ont remarqué l’activation anormale d’une protéine nommée AKT, un dérèglement qui serait à l’origine de la résistance. Une molécule qui bloque spécifiquement l’activité de la protéine AKT ayant été développée ces dernières années, Anthony Gonçalves, de l’Institut Paoli-Calmettes (Marseille), a mis en place un essai de phase I/II pour en évaluer l’efficacité et la tolérance lorsqu’elle est associée à la chimiothérapie. Cet essai est financé conjointement par l’Institut National du cancer et la Fondation ARC dans le cadre d’un soutien aux essais cliniques de phases précoces (CLIP²). La participation de la Fondation ARC s’élève à plus de 400 000 euros sur 3 ans. Dix-huit patientes atteintes de cancers du sein HER2-négatifs, localement avancés ou métastatiques, doivent être inclues dans un premier temps. Une seconde phase sera ensuite réalisée auprès de 55 patientes.

Thérapies ciblées ou traitements standards ? L’apport de la génomique

L’analyse moléculaire à grande échelle des tumeurs a permis et permet encore aux chercheurs de mettre au point de nombreuses thérapies ciblées. La question se pose maintenant de savoir s’il est faisable – et bénéfique pour les patients ! – de prescrire ces thérapies ciblées sur la base de données génomiques plutôt que d’utiliser des traitements standards déjà approuvés. Dans cette optique, la Fondation ARC est impliquée dans l’essai clinique « SAFIR 02-sein » mené par Fabrice André, à Gustave Roussy (Villejuif) ; son soutien représente un peu plus de deux millions d’euros répartis sur quatre ans et demi. Cet essai vise à comparer, dans le cas de cancers métastatiques, l’efficacité d’un traitement standard à celle d’une des huit thérapies ciblées mises à disposition dans l’essai. Pour chaque patiente, une biopsie de la métastase sera réalisée, suivie d’une chimiothérapie standard. Après 4 à 6 mois de chimiothérapie, les patientes qui présentent une anomalie génomique seront orientées vers la poursuite du traitement standard ou se verront proposer une thérapie ciblée, s’il en existe une qui corresponde à l’anomalie génomique identifiée. Les investigateurs prévoient d’inclure 400 patientes dans cet essai clinique.

Des recherches les plus fondamentales aux différentes étapes du développement thérapeutique, la Fondation ARC met en œuvre de nombreux projets pour que l’innovation thérapeutique profite, au plus vite, à chacune des patientes.

Pour découvrir plus de projets de recherche soutenus par la Fondation ARC contre les cancers du sein, consultez notre page dédiée sur le site.


R.D.


Pour en savoir plus sur les avancées de la recherche sur le cancer.