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06 août 2015

Cancers du sein triple négatifs : l’hétérogénéité sous la lumière

Grâce à une caractérisation moléculaire précise, des chercheurs français sont parvenus à proposer un classement des cancers du sein dits triple négatifs, une dénomination qui regroupe des cancers très différents.

Les cancers du sein triple négatifs sont définis par l’absence, à la surface des cellules cancéreuses, des récepteurs hormonaux (œstrogènes ou progestérone) et du récepteur au facteur de croissance HER2.

Ces cancers sont généralement plus difficiles à prendre en charge que les autres types de cancers du sein. Au-delà de ces points communs, c’est plutôt l’hétérogénéité qui prédomine… Sensibilité aux traitements, risque de récidive, aspect des tissus, les différences sont grandes et le choix thérapeutique en est rendu d’autant plus complexe. Une large étude moléculaire menée par des chercheurs de l’Institut Curie (Paris) et soutenue par la Fondation ARC, permet d’y voir un peu plus clair et propose des regroupements.

Plus d’un milliers de prélèvement tumoraux ont été analysés. Pour chacun d’eux, les chercheurs ont déterminé le niveau d’expression des gènes, réalisant ainsi un profil moléculaire de chaque tumeur. A l’issue de cette exploration massive, six ensembles se sont dessinés, six sous-familles de cancers du sein triple négatifs caractérisées par l’expression importante de tel ou tel type de gènes. L’une va présenter un niveau d’expression particulièrement haut de gènes impliqués dans l’invasion tumorale, une autre sera caractérisée par l’activation de gènes du système immunitaire, etc.

Dans ce dernier exemple, les chercheurs ont associé le profil moléculaire à un pronostic bien souvent meilleur, lié au fait qu’une réponse immunitaire spontanée semblait pouvoir se mettre en place chez ces patientes. Dans ce cas précis, il est intéressant de noter que la caractéristique moléculaire remarquable n’est pas propre aux cellules cancéreuses : les gènes du système immunitaire étaient en l’occurrence exprimés dans des cellules saines infiltrées dans la tumeur. Un détail qui rappelle l’importance de ne pas limiter les analyses aux seules cellules cancéreuses mais de les étendre à leur environnement.

A l’issue de ces travaux, l’équipe constituée de chercheurs et de praticiens souhaite proposer une classification qui pourrait aider au développement de thérapies adaptées et à l’orientation thérapeutique des patientes qui ne peuvent pas bénéficier des traitements classiques que sont l’hormonothérapie et l’herceptine, la thérapie ciblée dirigée contre HER2.


R.D.

Source : Bonsang-Kitzis, H. et al ; Biological network-driven gene selection identifies a stromal immune module as a key determinant of triple-negative breast carcinoma prognosis; OncoImmunonology; publié en ligne le 24 juin 2014


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